Immobilier : l’immense mensonge des soi-disant conseillers financiers !

Tout le monde de nos jours semble employer le déni quand vient le temps de parler d’hypothèque ! Plutôt que de se questionner sur le peu de jugement dont ils ont fait preuve en croyant que la croissance du marché immobilier serait sans fin, la plupart des gens semblent encore convaincus que la crise ne les atteindra pas.

Pas ici, pas au Canada, enfin peut-être au Canada, mais pas au Québec. Dans le fond, peut-être au Québec, mais pas à Montréal, et même si ça se produisait à Montréal, ça n’affecterait pas les terrains au bord de l’eau (tsé ce que c’est, un bon spot, c’est un bon spot)…

Ça me rappelle chaque jour à quel point l’humain peut être borné et incapable de réagir quand la crise est trop grosse pour sa petite tête ! Ce qui se passe en ce moment avec la crise des prêts hypothécaires est une copie, en plus gros, de ce qui s’est passé avec les technos il y a à peine 6 ou 7 ans !

« Impossible » que Nortel perde de la valeur sur les marchés, la compagnie est trop grosse et a trop d’actifs pour ne pas s’en sortir aisément, chantaient en chœur, en 2000, les imbéciles de conseillers financiers qui remplissaient et qui remplissent encore de nos jours les jolis bureaux de nos charmantes institutions financières.

C’est franchement incroyable que ces même gens qui, il y a quelques années, ont conseillé à des milliers d’investisseurs d’acheter des actions de Nortel, entre autres, en leur répétant mots pour mots sans même réfléchir ce qu’ils avaient lu dans les dépliants que leurs entreprises avaient mis à leur disposition soient encore en poste et ce, même si pendant ce temps, vos porte-feuilles de placement se sont évaporés.

Je les entends encore dire des trucs du genre, « si l’action de Nortel vient de passer de 120 à 70 dollars, achetez-en encore, ça ne peu que remonter ! » Effectivement, ça ne pouvait que remonter… Quelques semaines plus tard, ces même actions valaient à peine 3 dollars et tout le monde était ruiné !

Pourtant, ce n’était pas si difficile de supposer que ces gens n’étaient pas tous des génies de la finance puisqu’en 2000, le magazine Protégez-vous avait fait une petite enquête sur la compétence des conseillers financiers opérant chez-nous. Le résultat fut spectaculaire! 50% d’entre eux ont été jugés incompétents ou connaissant très mal leur domaine d’activités…

Prise deux.

Qu’elle ne fut pas ma surprise, hier, d’apprendre au téléjournal de Radio-Canada que le même magazine vient tout juste de refaire la même enquête… avec les même résultats ! 50 % de gens corrects et 50 % de gros nonos à peine capable de comprendre les chiffres qui apparaissent sur leur calculette !

Si vous n’êtes pas trop fort en chiffres, ça veut dire que vous avez une chance sur deux d’avoir été conseillé par quelqu’un d’incompétent lors de l’achat de votre maison ou lorsque vous avez fait vos placements dans leurs institutions…

La différence entre un imbécile et un conseiller.

Un type compétant vous aurait probablement parlé de la sur-évaluation du marché de l’habitation et vous aurait probablement dit qu’à moins d’une urgence, il serait peut-être plus rentable d’attendre quelques années avant de faire l’achat d’une maison à fort prix.

Un bon conseiller vous aurait probablement proposé de voir ce qui s’offrait à vous de plus rentable et sécuritaire que d’acheter une demeure dans un marché de vendeurs.

Par exemple, la plupart des grandes cies proposent à leurs employés d’acheter de leurs actions à rabais. Alors, pourquoi ne pas demeurer à loyer et utiliser la différence entre le coût du loyer et une forte hypothèque pour investir dans une entreprise que vous connaissez bien. Un moyen simple et très rentable de faire fructifier son argent dans le but de ramasser une bonne mise de fond pour l’achat de votre maison quand le marché se retournera en faveur des acheteurs.

Et ben non, pas de danger que ça se produise ! Pourquoi ? Parce que ceux qui se fond appeler « conseillers financiers » ne sont en fait que des vendeurs d’hypothèques qui sont rémunérés à commission par les institutions bancaires. Comprenez-vous, à commission !

Ça veux dire qu’ils se crissent ben de vous parce que plus ils vendent, plus ils sont payés !

That’s it !!! C’est comme ça que des millions d’Américains se sont fait littéralement avoir et se retrouvent maintenant à la rue ! Dans le fond, les prêts à risque sont juste les premiers à s’effondrer. Dès qu’ils ont atteint les 10 OU 11 % d’intérêt, tout s’est écroulé et les consommateurs les plus à risque y sont passés…

Vous, votre limite c’est quoi ? À 11, 12 , 13 ou 14 % d’intérêt dans un marché baissier vous faites quoi ? Vous ne pourrez pas refinancer et utiliser la plus-value puisqu’il n’y en aura plus. Vous ne pourrez pas vendre puisque vous perdriez trop d’argent.

Bonne chance les petits génies !!!

P.s: Il y a quelques, mois c’est le marché espagnol qui s’effondrait. Il y a quelques semaines, celui des État-Unis… Ne vous en faites pas, notre tour s’en vient ! Quand ce sera plus rentable d’acheter une maison aux États-Unis qu’au Canada, vous me reparlerez de la valeur de la vôtre !

Sasseville