Extrait du livre: La communication, une VRAIE passion! Ce livre sera publié cet automne.
Cesser toutes autres activités pendant la discussion afin d’être branché sur l’interlocuteur
Stéphan
Un des aspects les plus difficiles à appliquer est bien de cesser toutes autres activités pendant une discussion. Nous sommes à l’ère de la vitesse, de la communication expresse, du rapide. Nous agissons à la vitesse Grand V, sans nous rendre compte que c’est la meilleure façon de perdre du temps.
On peut apprendre à mettre en pratique cette règle importante. D’abord nous devons le faire par étapes. Commencez tranquillement. Au début, pratiquez-vous, lors d’une longue discussion, à vous abandonner totalement à ce que l’autre dit pendant quelques minutes seulement. Puis, répétez tous les jours en augmentant le nombre de minutes d’écoute réelle. Vous constaterez éventuellement, que vous y prenez goût et vous allongerez le temps d’écoute sans même vous en rendre compte parce que votre compréhension du message sera plus grande.
Toutefois, lorsque vous êtes réellement pressé, prenez l’habitude de le dire franchement à votre interlocuteur et remettez à plus tard la conversation en exprimant votre désir d’accorder tout le temps nécessaire à la discussion. Ne soyez surtout pas gêné de cette situation puisque cela permettra un meilleur échange ultérieurement.
Les gestionnaires ont souvent une réponse dans le style de : « Je ne peux pas cesser toute chose autour, chaque fois que je m’entretiens avec quelqu’un ». Pourtant, c’est un investissement qui évite les quiproquos éventuels… quand on est à la tête d’une entreprise, il est impératif d’apprendre à aller chercher des indications nous permettant de sonder le pouls des collaborateurs. Non seulement cela est-il plus productif mais en prime, cela élimine des frustrations et permet d’éviter les coûts associés à une incompréhension ou à une erreur.
Nora Nicole
Nous sommes tous préoccupés par cent sujets en même temps, ce qui nous porte à nous éparpiller et à ne toucher qu’en surface à tout ce que nous faisons, nous obligeant finalement à revenir souvent sur les mêmes tâches. Développer la capacité à ne faire qu’une chose à la fois, fait partie de nombreux séminaires sur la gestion de temps. Surpris?
Il est prouvé que le cerveau de l’humain ne peut faire deux ou plusieurs choses en même temps sans escamoter certains aspects de ses tâches. Nous avons probablement tous expérimenté une situation où nous nous adressons à un commis d’entreprise qui continue son travail pendant que nous lui parlons. Quelle frustration! Nous nous sentons comme la personne la moins importante qui soit! Au contraire, lorsque le commis a simplement pris le temps de s’arrêter, il s’est créé immédiatement un espace propice à l’entente, à l’harmonie.
Étant psychothérapeute, je travaille souvent avec des parents d’adolescents. Une des tangentes les plus souvent présentes est justement l’ado qui me partage que ses parents ne l’écoutent pas, qu’ils sont trop occupés! Alors que les parents rétorquent que leur ado n’obéit pas à leurs consignes. Quand je leur demande à quel moment de la journée cela se passe le plus souvent, c’est toujours dans un moment où tous doivent se presser : lors du départ du matin ou de la préparation du souper, des devoirs ou du coucher. Et à chaque fois, on a donné plus d’importance à la tâche du moment plutôt qu’à l’individu qu’on aime pourtant…!
Réfléchissons! Une personne ça ne se remplace pas! Un départ ou un repas, ça peut se retarder de quelques instants. Il est vrai que nous avons pris l’habitude de calculer le temps dont nous avons besoin au plus serré… ce qui fait qu’on a toujours peur d’être en retard!
Afin de pouvoir être présent à ceux que nous côtoyons, nous pouvons simplement prendre la bonne habitude de se donner quelques instants de plus dans la planification de notre horaire. C’est ce que je fais depuis nombre d’années… fini le stress pour moi! Ouf, c’est tellement merveilleux que de pouvoir m’impliquer à fond dans tout ce que je fais. J’ai simplement appliqué une règle que j’enseigne dans l’atelier « Gérer mon temps » : ajouter deux à trois minutes à chaque tâche prévue. C’est simple et efficace. Plusieurs de mes « deux, trois minutes » se retrouvent compilées et permettent un quinze minutes justement pour un dialogue imprévu! Il m’arrive aussi de terminer plus tôt une journée où je n’ai pas eu d’imprévus… hum un petit moment de plus pour moi!