Ma philosophie politique

(Je tiens à le préciser d’emblée que je suis foncièrement apolitique mais que la situation dans laquelle mon pays se retrouve, m’attriste énormément et souille l’image de la politique que je conçois comme une chose noble normalement tel qu’exposé dans cet article. Il s’agit de ma vision de ce que serait une politique et contrairement à beaucoup qui la pensent malsaine, je pense au contraire qu’elle doit se construire autour des notions éthiques et de travail.)

La politique, une noble cause sacrifiée sur l’autel de l’immortalité

La politique, une noble cause sacrifiée sur l’autel de l’immortalité

La politique au service des hommes

La politique est une science du management, à savoir l’art d’administrer la cité. Donc originellement, son souci majeur est d’harmoniser la vie sociale en la menant vers une vision d’un futur meilleur. Elle est une chose des hommes avant toute chose. Elle se résume en la faculté de savoir planifier, organiser, diriger et contrôler. En ce sens, elle est une forme managériale de premier degré.

La planification est la phase théorique de vision à long terme qui s’assimile au programme de croissance durable par rapport aux potentialités offertes par les ressources humaines, naturelles, matérielles et immatérielles. Dans l’ensemble, il s’agît d’un souci de se maintenir dans une logique de constance en termes de développement. Elle esquisse les orientations générales qui s’intéressent à l’esthétique de développement autour des orientations cardinales telles que l’Ethique, la probité par rapport à un processus étalée sur une durée de temps avec une définition des objectifs à atteindre sur des paliers périodiques spécifiques.

L’organisation, elle, est la mise en pratique de la répartition d’un point de vue pragmatique. C’est l’organisation concrète à travers une double optique d’optimisation de l’organisation humaine et spatiale :

  • L’organisation humaine suppose une délégation de pouvoir, dans l’optimum selon des normes de compétitivité, de rigueur et d’éthique, de manière simple « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Elle consiste à déléguer à un staff idéal le pouvoir d’action
  • L’organisation spatiale consiste à déléguer à toute chose la place adéquate et réciproquement à chaque place la chose adéquate. Il s’agit de la pertinence de la hiérarchie des priorités et d’intelligence économico spatiale. Elle met en valeur la clairvoyance spatiale, la faculté à occuper de manière judicieuse l’espace et dans une mesure plus abstraite à une cohérence dans la hiérarchisation des besoins par ordre de priorités en partant de celles vitales à d’autres à statut relativement accessoires

La direction est le troisième palier de la rigueur managériale politique qui met en valeur le caractère essentiel d’un leader de manière active et qui regroupe autour d’une cause un groupe. Cette phase met en valeur les qualités du Leadership qui est censé coordonner, cimenter, mettre en synergie les activités du groupe, gérer les tensions et commander selon une philosophie. En effet pour des raisons d’efficience et d’efficacité, il est nécessaire que les décisions émanent d’une seule instance mais doivent toutefois être prises après concertation entre les différentes parties prenantes en jeu dans les éventuelles conséquences du mot final et de fait trouver le consensus, la possibilité la plus judicieuse. Le leader doit en ce sens avoir en lui des critères qui lui confèrent le pouvoir sur le nombre bien qu’étant fondamentalement un homme comme les autres à priori n’ayant donc aucune raison préétablie qui justifierait sa position de dirigeant. Il devient ainsi dans la légitime optique de son pouvoir un modèle, une référence, une piste à suivre pour des valeurs qu’il dégage. Une question se pose naturellement dès lors à l’esprit :

Qu’est ce qui crée le pouvoir ?

Quelles formes peut-il prendre ?

Qu’est ce qui crée le pouvoir ?

Aux origines du pouvoir

Le pouvoir se crée dans une dynamique contractuelle qui s’articule autour de 2 grands groupes dits de droit ou de non droits et il suscite implicitement une hiérarchie :

  • Création par processus légitime

Le pouvoir peut se créer selon une légitimité reposant sur des degrés différents et assez relatifs des contraintes contextuelles et des types de croyances des individus en présence. Il se fonde sur une triple source déjà explorée par Marx Webber qui peut exister de manière indépendante ou covariante.

–        La source charismatique ou le pouvoir naturel

Il s’agît d’opter d’ériger en leader non sur des valeurs non scientifiques ni encore spirituelles mais de l’aura naturelle que dégage une personne. Le choix du leadership se porte naturellement sur quelqu’un pour des qualités à priori non matérielles et qui prennent acte de données purement métaphysiques comme le respect naturel qu’incarne un individu à sa seule présence ou encore de la considération qui lui est portée à son seul discours, en dehors de toute conception matérialiste….

–        La source traditionnelle héréditaire ou purement spirituelle

Il s’agît également d’une source purement subjective qui est elle aussi basée sur un préjugé de transmission de la compétence réelle ou charismatique à travers l’hérédité ou la paternité simplement spirituelle à travers les idéaux, la philosophie d’ensemble. C’est le cas des pensées de Feuerbach transportées par les conceptions socioéconomiques de Karl Marx, en faisant un leader d’opinion de première envergure auprès de la communauté matérialiste. Ainsi, les gens confèrent aux individus d’une lignée un pouvoir à travers la qualité reconnue à travers un ancêtre et qui serait perpétué à travers la pureté du sang jusqu’à la descendance éloignée. Ce type de formation du pouvoir s’observe généralement dans les milieux spirituels tels que les cercles religieux, les clubs élitistes ou de spécialisation dans une gestion pluriséculaire (comme c’est le cas pour les Agnelli en ce qui concerne la gestion de l’industrie automobile Fiat ou le secteur bancaire avec la famille Rothschild). Il s’agit d’un lobby développé et qui cantonne le pouvoir dans un cercle restreint, permettant à un groupe social.

–        La source scientifique

Il s’agit là de la seule source valable à l’agrément des empiristes. Il s’agit d’accorder la confiance du pouvoir à quelqu’un sur la base de qualités vérifiées de manière concrète dans le temps et/ou dans l’espace à travers la pertinence de la pensée et/ou de l’action. Elle est question de compétences palpables, tangibles reconnus à une personne, quel qu’en soient leur forme.

  • Création par voie illégitime ou immorale

Il s’agit des différentes manières par lesquels un pouvoir doit se créer sans pour autant se préoccuper des aspects éthiques et des bases du contrat à savoir fondamentalement la volonté, la non-violence, la légalité de l’objet. Ceci confère à ces manières de faire naître un pouvoir une immoralité allant contre les droits de l’Homme les plus essentiels tels que la liberté de pensée, le non malléabilité, l’intégrité de la pensée et de l’action légales ou tout simplement le droit à la vie. Il s’agit d’un recours dès lors à la force qui en aucune manière n’engendre un droit car étant comme les principes fondamentaux cardinaux du contrat qui doit trouver un terrain d’entente consensuelle selon le respect réciproque des droits et devoirs des deux parties en jeu.

–        L’imposition par la force juridique

La force imposée par voie juridique engendre le Pouvoir et il s’agit là d’un des paradoxes du droit car cette alternative peut trouver ses sources dans la Loi. Il s’agit là de la manifestation de l’effet négatif de l’immoralité et la transparence dans la constitution des textes de lois. Or les textes se veulent objectifs et basés sur la justice. L’observation montre que ces idéaux du droit ne sont qu’utopie. Pourquoi ? Un raisonnement intuitif assez simple permet de l’expliquer :

Qui écrit les lois ? Les forts. A l’attention de qui vont être écrits les textes ? De tous les hommes sans distinction entre forts et faibles. Il est donc tout naturel que le fond de ces textes contienne les rudiments et subterfuges savamment maquillées derrière des notions idéalistes qui ne font que pérenniser la suprématie des forts sur les faibles dans la mesure où les premiers établissent leur domination en droit et l’obéissance de ces derniers en devoir. Dès lors, le non respect de ces clauses officielles et solennelles met les victimes, à savoir les faibles, en état d’illégalité et les mesures coercitives prises à leur encontre trouvent dès lors un sens d’être quoique non éthiques, instaurant un paradoxe de la moralité et de l’objectivité de la justice. Cette subjectivité ne fait que rejaillir cet opportunisme de l’homme à travers sa subjectivité, sa relativité immanente à sa nature. Le droit est donc rétablir un équilibre entre tous les hommes et de combler les fossés de considérations hiérarchiques entre forts et faibles, ce qui compte tenu d’une éthique peu répandue, semble être une tâche fastidieuse voire un Idéal d’où l’absurdité des hommes d’instaurer une loi sous forme scripturale textuelle qui ne seraient ainsi qu’instrument de manipulations entre les mains d’esprits peu moraux. Les fondements cardinaux du Droit en tant que science du droit des Hommes et morale s’effondrent à défaut de n’accepter seule la Raison pure, universelle, intemporelle, impersonnelle, hors de travestissement humain et d’appréhension intuitive conventionnellement reconnu (le meurtre, le vol, l’abus de confiance, l’escroquerie sciemment perpétrés par exemple) du Bien et du mal à l’endroit  comme seul outil de régulation de la justice. Cela devrait s’accompagner d’une enquête de moralité quant au sens des valeurs des hommes qui rédigent les textes de lois, de leur degré d’éthique. La rédaction des chartes juridiques constitutives doivent être l’apanage dès lors des plus sages des hommes pour appliquer la Raison telle quelle sans y apporter un quelconque jugement foncièrement arbitraire pour émettre une sentence. Les garants de l’application de la loi doivent être pourvus de fortes valeurs véhiculés à travers des principes de conduite leur permettant de s’élever au dessus des vices du commun des mortels tels que la corruption, la malhonnêteté, l’hypocrisie, l’intérêt d’affinité ou purement opportunistes. C’est donc, par opposition à la doctrine de Machiavel le seul moyen d’atteindre ses objectives sans causer de dommages à la conscience humaine, par nature, bonne. La fin ne justifie pas les moyens car si l’homme est intérêt, il importe à sa félicité de considérer le tort que son opportunisme individuel pourrait faire à l’humanité et d’agir moralement, d’où l’intérêt pour l’homme de loi de se soustraire à cette contingence matérielle. Ceci relève d’une faculté  à se soustraire des plaisirs vains du commun des mortels et s’ériger en référence.

En un mot, ces hommes de loi doivent être des surhommes, ceci s’énonçant comme une nécessité pour le respect des orientations omni temporelles de justice, d’intégrité et de moralité du Droit.

  • La force physique

La force physique  obéit aux lois de la Nature selon le principe de « la loi de la jungle ». Ceci fait appel à une dimension darwiniste de sélection naturelle voire constructive par lesquels les forts justifient leur puissance théorique par une démonstration physique, pratique réelle au détriment des faibles. La violence physique marquée par la stigmatisation réelle est la force maitresse de l’impérialisme physique et concentre la substance, en soi même de ce modèle de création du pouvoir à travers la Terreur et l’horreur de l’oppression et d’une éventuelle répression condamnant la victime à se soumettre pour des raisons de survie. Ainsi, en s’acharnant violemment sur un enfant, on génère en lui cette terreur qui fait qu’à la seule évocation ou vue de son châtieur, un sentiment de peur vive se développe en lui, constituant le pire des vices que l’humanité puisse connaître en ce sens qu’elle veut se démarquer en tant que peuple de raison de l’animal. La crainte ainsi de l’enfant à l’égard de son parent doit être révérencielle et non pas être de la terreur, tout comme celui de l’Homme, dans l’Absolu à l’égard de son Seigneur, fût-ce à cause de Sa perfection. Le drame d’une telle situation est de rabaisser l’homme à un niveau d’asservissement et d’avilissement qui le rétrogradent à la honteuse échelle d’être inférieur en le dépourvoyant de la chose qui lui est la plus chère après le droit de vie et de bonheur, celui à la liberté. Or il n’est pire erreur que de se vautrer d’une supériorité sur son prochain car si abyssale que soit cette différence et si géniale que soit cette supériorité, elle ne restera à jamais qu’une supériorité relative. Cette considération montre que l’usage de la force physique pour créer le pouvoir ne génère en aucun cas du Droit mais de la terreur, de la frustration, de la méchanceté, de la haine qui ne trouve de calmant que dans la loi du Talion et de l’horreur que le sens développé du respect de la liberté légitime propre à l’homme, répugne, dans sa noble dimension de tolérance et de construction d’un vécu sur des principes de rédemption et d’amour du prochain, de par la beauté de sa valeur d’homme, tant abstraite que concrète.

Ainsi, le mode de fonctionnement de l’établissement du Pouvoir qu’il s’articule sur des principes dictatoriaux (usage immoral de la force)  ou légitimes suivant une conception matérialiste ou spirituelle est dicté par le principe du contrat. Il ne doit en aucun cas être vicié et appelle à la démocratie tout naturellement par la rencontre de la confiance du peuple envers son leader et l’engagement solennel de ce dernier à répondre à ses attentes de par la qualité de sa direction.

La qualité de la direction des opérations est évaluée dans la dernière phase qui consacre la fin d’un programme à échelonnage durable et vérifie si les atteintes, les grandes visions dressées lors de la phase de planification ont été réalisées.

Ainsi, l’efficacité se mesure dans cette capacité à atteindre ses objectifs et c’est à ce rapport que se limite le réalisme dépourvu de toute considération accordé à la morale éthique de Machiavel qui trouve toute sa substance dans ces célèbres propos : « la fin justifie les moyens ». Quelques soient les moyens mis en œuvre selon le pragmatisme immoral de Machiavel, la seule finalité et la seule satisfaction se trouvent exclusivement dans le fait d’atteindre l’objectif préétabli. Cependant, ce prix auquel un challenge a été relevé est important car la dimension du surhomme induit cette moralité omniprésente qui va relativement à l’encontre des propos de Staline lorsqu’il dit : « Pour faire des omelettes, il faut casser des œufs ». S’il est vrai qu’à chaque grande cause, des sacrifices doivent indéniablement être faits, il n’en demeure pas moins que l’incorporation de l’éthique dans la ligne de mire de mesure de l’efficience s’annonce salutaire pour la conscience humaine.

L’efficience d’un point de vue personnel, est pour cette raison d’autant plus honorable qu’elle a été accompagnée, tout au long de l’aventure par des valeurs centrées autour de l’éthique et du travail, à savoir le pragmatisme quant à la réalisation des projets. Ainsi, quelle satisfaction saine tire t-on dans la réussite quant à l’atteinte d’un objectif si on sait qu’elle a nécessité la suppression de ressources humaines considérables ? Que d’horreur au nom du résultat ! Que de valeurs inutilement perdues car récupérables sur la voie de la «réussite » ! Il faudrait revoir tout le sens de ce mot car l’efficience en soi ne pourra en aucun cas empiéter sur le droit supérieur de l’homme, la vie. Dans cette même optique, elle doit nécessiter le moins de moyens mis à contribution possibles alors que la perte d’une vie n’est en aucune manière compensable car étant la perte d’un potentiel fort. En témoignent les sacrifices de grands hommes au nom d’une cause des hommes du siècle tels que Galilée ou Lavoisie