INTRODUCTION
La puberté est un événement important de la croissance et de la maturation humaine. Elle est associée à d’importantes modifications physiologiques et psycho logiques et se caractérise
par des adaptations neuroendocriniennes significatives. De ce fait, au cours de la puberté, le milieu hormonal d’une adolescente sportive passe par une série d’adaptations induites par le développement, en modification constante et provenant de l’entraînement. Le nombre croissant d’adolescentes ayant participé à des compétitions sportives ces dernières décennies a suscité un
intérêt accru pour la physiologie de la jeune femme pratiquant des activités physiques. La croissance et la maturation se caractérisent par une variation individuelle et, bien que sous contrôle génétique et neuroendocrinien, des facteurs environnementaux, dont le type, l’intensité et la durée de l’entraînement, peuvent également exercer une influence
1. VIE AFFECTIVE ET SEXUELLE
Nous avons déjà saisi les difficultés qui s’attachaient à la délimitation de l’adolescence dans nos sociétés. Du point de vue de son amorce, il est tentant de penser qu’elle est commandée par la puberté. Cette dernière a, certainement, un caractère spectaculaire avec l’importance des changements physiques, physiologiques et sexuels, mais comme le soutient Piaget, » lorsqu’on réduit l’adolescence à la puberté, comme si l’essor de l’instinct d’aimer était le trait caractéristique de cette dernière période du développement mental, on n’atteint qu’un des aspects du renouvellement total qui la caractérise « . Ainsi, plutôt que le biologique ou l’éclosion hormonale, ce sont les modifications psychologiques importantes, la charge imaginaire et affective liée à ce corps subissant la transformation sexuelle, qui déclenchent véritablement l’adolescence.
2. LA CRISE PUBERTAIRE
La puberté correspond à la période de maturation des organes génitaux, source de sécrétions hormonales nouvelles. Ainsi, il va se produire chez le jeune garçon comme chez la jeune fille, des modifications appelées caractères sexuels secondaires, tendant à les différencier l’un de l’autre.
Au niveau du garçon: apparition de la moustache, de la barbe, mue de la voix avec l’élargissement du larynx, force musculaire, …
Au niveau de la jeune fille: apparition des seins, élargissement du bassin, acné (boutons du visage).
Parallèlement à ces modifications morphologiques, des modifications physiologiques surviennent également, créant un contexte psycho-somatique nouveau : l’enfant se sent désorienté, physiquement et moralement, vis-à-vis de lui même, face à ses diverses transformations corporelles, et semble ne plus se reconnaître. Garçons et filles développent alors ce qu’on a appelé le « signe du miroir » avec une tendance exagérée à s’examiner dans un 21 miroir pour constater les transformations de leur visage : ils/elles ont le sentiment d’avoir changé et ressentent une impression de dépaysement. Dépaysés, ils le sont aussi vis-à-vis de leur entourage qui est obligé de subir leur intolérance. Des habitudes contractées dans leur enfance, le contrôle parental, de même que la sollicitude des parents à leur égard les dérangent.
Les excès de colère, une grande nervosité émaillent le tableau de la personnalité de l’adolescent qu’il faut situer, assurément dans un régime de dominance affective. Ces phénomènes des plus banals revêtent ici un relief saisissant tant les réactions affectives
deviennent disproportionnées par rapport à ce qui les a déclenchées.
Pourtant, l’adolescent éprouve aussi le désir de changer mais ne sait vers qui ou vers quoi se tourner. Tout sentiment chez lui comporte le sentiment opposé. C’est l’ambivalence des attitudes et des sentiments caractéristiques de l’adolescent.
Dans ses relations avec l’entourage, l’adolescent éprouve le besoin d’attirer l’attention, d’épater (réactions de jactance) tout en gardant une attitude de gêne, un sentiment de honte, de
doute sur soi- même.
On constate chez l’adolescent bien d’autres traits influencés par l’ambivalence : besoin de conquête, de renouvellement, de renoncement, de se libérer par l’action, par l’inédit, par l’imprévu, d’anéantir ce qui, par ailleurs, le paralyse. Mais, il y a cette dépendance matérielle et financière des adolescent(e)s au milieu familial, qui peut constituer, particulièrement en pays africain, un élément freinant l’élan d’émancipation.
PUBERTE ET MENSTRUATION
Le processus normal du cycle menstruel est régulé par une série d’interactions complexes entre les hormones hypophysaires et ovariennes. Ces hormones incluent l’hormone de libération de la gonadotrophine , secrétée par l’hypothalamus, et ciblent l’hypophyse afin que celle-ci libère l’hormone stimulant les follicules et l’hormone lutécienne
Au cours de l’enfance, l’hypothalamus est sensible à de faibles concentrations d’oestrogènes, qui exercent un effet de rétroaction négative en inhibant l’activité hypothalamique. Le facteur précis déclenchant la puberté et l’apparition des premières menstruations n’est pas encore nettement élucidé; la survenue des événements apparentés, ainsi que le moment de la marche, varient fortement et sont influencés par la nutrition, l’hérédité, l’état général, le
pourcentage de masse grasse, l’hormone de croissance et d’autres facteurs de croissance, ainsi que par la maturation de l’axe hypothalamo-hypophysaire, qui dépend elle-même de nombreux facteurs] . La puberté survient généralement chez les jeunes filles quand l’hypothalamus devient mature et moins sensible au rétrocontrôle négatif, ce qui favorise une augmentation de la sécrétion de GnRH par les cellules neurosécrétoires de l’hypothalamus, situation qui déclenche en retour le début de la sécrétion des hormones gonadotrophes, LH et FSH, par l’hypophyse antérieure.
Des quantités suffisantes de FSH et de LH stimulent le développement des follicules ovariens ainsi que celui des caractéristiques sexuelles secondaires et l’augmentation de la libération de stéroïdes sexuels féminins (oestrogène et progestérone) par les ovaires [2] . L’oestrogène et la progestérone continuent à augmenter pendant toute la durée de la puberté et jouent un rôle capital dans la maturation tant physique que sexuelle Tout au long des phases du cycle menstruel, la FSH favorise le développement du follicule et la sécrétion d’oestrogènes par les ovaires, tandis que la LH stimule l’ovulation et la sécrétion d’oestrogènes et de progestérone.
Le cycle menstruel débute par la menstruation. A la phase folliculaire, qui correspond aux jours précédant l’ovulation, les concentrations de FSH et LH augmentent, et les oestrogènes deviennent prédominants. Après l’ovulation, au cours de la phase lutéale du cycle, la rogestérone est plus importante que les oestrogènes tandis que l’utérus est préparé à une éventuelle grossesse.
Les sportives sont souvent préoccupées par le nombre de jours de menstruation et le volume du flux menstruel. Un cycle normal est souvent décrit comme d’une durée moyenne de 28 jours, mais, en réalité, un cycle de 28 jours ne survient que dans seulement 12,4% de l’ensemble des cycles.
Des études de la durée «normale» de menstruations régulières ont montré des variations allant de 21 à 35 jours. La durée menstruelle varie également considérablement, celle du flux habituel étant en moyenne de 2–8 jour .
Des auteurs ont suggéré que les oestrogènes (principalement leur composante estradiol) et la progestérone pouvaient être altérés par une activité physique intense.
Des études ont montré que des modifications physiologiques survenaient à la phase folliculaire et à la phase lutéale lors de l’entraînement et des performances aérobies.
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