Peut-on être en santé et ressentir de la douleur? Alors pourquoi vouloir la dissimuler sans savoir pourquoi elle existe?
La réponse à la première question est assez simple puisque, même en santé, rien ne m’empêche de ressentir une douleur intense après un coup de marteau sur le pouce ! N’est-ce-pas ?
Il est amusant d’écouter les gens parler. Il y en a qui savent tout mais qui consultent quand même. D’autres vous disent comment faire, quand le faire, pourquoi le faire et combien cela devrait coûter pour le faire. Vous pensez que j’exagère ? Alors allez voir les mécaniciens! Eux aussi vivent les mêmes contraintes. Pourquoi alors faire tant d’études au CÉGEP, à l’université pour des baccalauréats, des maîtrises, des doctorats ou des PhDs? Tout le monde sait tout tralala, tout le monde sait tout. Il y a même des gens qui s’improvisent et qui en savent énormément.
La réponse à la deuxième question est assez simple elle aussi, mais je me dois d’utiliser beaucoup de doigté. Voyez-vous, nous sommes envahis par un paradigme sociologique qui perdure depuis plus de 60 ans. Introduit par Thomas Kuhn, «le paradigme tend à désigner l’ensemble des croyances, valeurs et techniques qui sont partagées par les membres d’une communauté scientifique, au cours d’une période de consensus théorique.»
Ce paradigme à mon humble avis est celui-ci : «Pour un soulagement rapide et efficace… prenez ou venez voir… » Pendant ces dernières décennies, le point focal de la douleur est son soulagement et pas sa cause ! Oh, on cherche sa source bien sûr. C’est là que cela se passe, pas ailleurs. Pas sa cause. Non ! Pas important.
Alors, l’entorse lombaire que l’on vient de se faire en se pliant en deux pour ramasser son crayon n’a pas sa raison d’être ? On soulage, c’est tout. Mieux, «en quelques visites on vous soulage ».
Ne serait-il pas temps chers lecteurs, chères lectrices que l’on pivote le paradigme sociologique à 360 degrés pour le décrire comme suit : «J’ai mal, çà fait mal et, pourquoi j’ai mal ?» En trouvant la cause, on évitera de le soulager à répétition. C’est plutôt le GBS. Pardon… le Gros Bon Sens, non ? Pour en venir à l’entorse, elle est peut-être une relique d’un accident de voiture, VTT, sea doo, bicyclette ou la fameuse chute à cheval, il y a de cela … J’aurais pu mentionner les otites. Pourquoi les otites ? Peut-être à cause d’une dysfonction neuro-musculo-squelettique créée lors de l’accouchement ?
Nous sommes rendus en 2011. La recherche fait des pas de géants. Mais la vérité elle, souvent cachée. J’ai appris à écouter, à regarder même. Ce que j’entends et vois me fait réfléchir, assez pour vous en faire part.
Pour en savoir plus, jetez un coup d’oeil sur le www.drandreprovencher.com