Nous vivons en relation permanente avec d’autres personnes chaque jour ; des collègues, des amis, notre famille, nos enfants ou notre amoureux. Notre vie journalière est alimentée par ses relations.
Ces relations peuvent être mises en péril par des disputes, des malentendus, par ce que nous pensons être des bonnes raisons. Les autoroutes sinueuses, les carrefours contradictoires, les impasses insolubles et aussi les voies de secours secrètes s’ouvrent à nous. Crises et conflits, font partie intégrante de notre vie : considérons-les comme des occasions pour stimuler notre créativité et notre croissance.
La meilleure technique de gestion de conflits consiste à bien savoir exprimer ses désirs, ses souhaits et d’expliquer à l’autre ce qui peut chez lui nous gêner. Il est fondamental de faire comprendre, capter nos revendications. Difficile car il peut nous arriver d’être dérangé par certaines attitudes de l’autre, nous pouvons être timides, peu communicatifs, fiers, autant de trait de caractère nous poussant à garder certaines choses en nous. Seulement un jour ou l’autre, ça explose. Et cela peut rapprocher uniquement si nous sommes capables de mettre ce conflit à profit.
Une règle de base est d’éviter de dire des choses blessantes qui laisseront forcément des traces. Car les cicatrices peuvent petit à petit miner une relation.
Le changement crée une anxiété chez tout le monde, il faut renoncer à ce qu’on savait, aller vers l’inconnu, se mettre à l’épreuve, prendre le risque de ne pas être à la hauteur. Bien qu’excitante et stimulante, cette perspective est source d’angoisse. Entendre son amoureux exprimer un mécontentent, clamer des revendications peut être perçu comme un reproche, un changement à nos habitudes.
Pour régler ce conflit, Philippe Gabilliet nous donne un excellent conseil ; dans le fond c’est comment de vivre à moi ? C’est comment de m’avoir comme amoureux, comme ami, comme collègue, comme patron ? Apprenons à nous regarder nous-mêmes pour savoir comment améliorer nos relations (voir vidéo ci-dessous).
Même si ces moments de crise sont parfois nécessaires, ils ne doivent pas devenir un mode de vie ! Renouer le dialogue après un accrochage est essentiel à notre épanouissement personnel. A l’origine d’un conflit nous trouvons des intérêts divergents, des sentiments heurtés ou des désirs différents. Il est nécessaire que chaque individu aille jusqu’au bout de l’expression de sa position, sans qu’il y ait domination ou écrasement de l’un par l’autre. Bien sûr en évitant les « qui a commencé », « c’est toi qui », etc.…
Il existe des personnes qui attaquent pour masquer leurs faiblesses, des êtres dominants qui se sont construit à travers des querelles, d’autres qui évitent systématiquement tout conflit par protection ; nous avons chacun nos mécanismes de défense.
A l’issue du conflit il ne doit y avoir aucun gagnant ni perdant. Un conflit clôturé laisse les deux intervenants avec le sentiment agréable que chacun a pu exprimer ce qu’il a eu sur le cœur, chacun sait qu’il a été entendu même si c’est difficile d’accepter le point de vue de l’autre sans abandonner le sien. Accueillir une opinion divergente demande de la maturité puis avec le temps survient la « métabolisation ».
C’est votre respect et le respect de l’autre qui va faire que vous aller tenir plus ou moins compte de son intérêt par rapport au votre. Si les deux interlocuteurs sont ouverts et à l’écoute, il se produit un rapprochement, une réconciliation. Si possible, une 3eme solution communément acceptée peut être trouvée. Le risque, la tentation inhérente à tout conflit, c’est que l’un des deux cherche à prendre le pouvoir sur l’autre. Cette tentative de domination entraîne forcément une mauvaise résolution du conflit, en laissant l’un des protagonistes insatisfait.
Bien sûr, on ne peut pas toujours tomber d’accord ! Même si vous comprenez le point de vue de l’autre, vous pouvez ne pas l’accepter. Alors, le conflit n’aboutit pas à une résolution mais à une clarification de la situation.
L’expression des émotions est essentielle. Malheureusement, nous sommes aujourd’hui dans une société qui sur valorise la pensée au détriment des réactions émotionnelles : quand quelqu’un pleure, on dit qu’il craque, quand il se fâche, on dit qu’il pète les plombs. On considère l’émotion comme un accident de parcours.
Pourtant, en réintégrant la dimension émotionnelle, on arrive à plus d’humanité chez les gens. Dans les relations avec les autres, cela permet plus de sincérité et une meilleure compréhension mutuelle.Exprimer ses
En les aidant à exprimer leurs émotions du présent, nous éclairons aussi celles de leur passé qui se trouve ainsi revisité. Les conflits et blocages hérités de chaque histoire sont ainsi dépassés. Le patient se raconte et l’émotion est en quelque sorte la musique de sa chanson. C’est ce discours vivant qui lui fait retrouver la fluidité de la relation avec soi et avec les autres.
Quand le conflit éclate, il est souvent difficile de contenir ses émotions, et il arrive que cela dépasse les bornes, que « nos mots dépassent nos pensées ». Après coup, comment se rattraper et renouez avec l’autre ? Que faire pour revenir à une situation plus calme et plus raisonnable et pour repartir sur des bases moins conflictuelles ? Comment gérer l’après crise en bonne intelligence ?
Appuyez vous sur les éléments positifs permettant de sortir de la tension, pensez constructif. Se disputer, c’est aussi communiquer à l’autre ses désirs, ses besoins et ses manques pour une meilleure relation. C’est également un moyen de mieux connaître l’autre. Apprenez ainsi à aimer ses différences, qui ne sont pas forcément des défauts ! Et sachez aussi taire certains de vos reproches, surtout s’ils ne sont ni très fondés ni très importants.
Nous ne sommes pas préparés à la vie, aucune école n’existe !
Si je devais en ouvrir une j’apprendrais aux élèves que la vie sans crise n’existe pas. D’où la nécessité d’apprendre au plus tôt à gérer des conflits par la négociation et d’accepter que l’on puisse vivre heureux ensemble même si des désaccords subsistent. Les conflits sont encore plus fort en couple parce qu’il est formé de deux personnes.
Quoi qu’il en soit, après la pluie l’arc en ciel. Les moments de bonheur à deux, entre amis sont à partager avec délectation. A deux nous pouvons tracer des chemins de soleil, éclabousser l’humanité d’amour, lever le monde en souriant. Etre deux c’est avoir des aquarelles dans les mains pour dessiner un futur heureux, créer des ponts de rire et pouvoir faire de chaque instant une éternité.
Abondance