Comme le balancier d’une horloge qui a besoin d’aller de gauche à droite pour marquer le temps, le temps est la seule richesse inépuisable que nous possédons.
La créativité qui se nourrit entre autre de logique et d’imaginaire, de savoir et de vision, se développe, s’entraîne, se gère avec le temps.
La créativité, l’acceptation de la notion de créativité, le management créatif de sa vie, de sa carrière, des équipes, des organisations sont une source de bien être, de motivation, d’évolution constante de l’organisation, d’échanges, d’équilibre.
La créativité peut être considérée comme une approche systémique.
La créativité est une fonctionnalité intrinsèque aux individus, une fonctionnalité que nous développons consciemment ou non ou que nous sclérosons volontairement ou non du fait d’un environnement, de croyances, de convictions, de certitudes.
Quand on parle de créativité, la plupart des personnes pensent aux grandes créations du monde artistique ou économique.
On retrouvera ainsi dans la pensée des gens des peintres comme Riopelle, Picasso, Rembrandt, Renoir, Man Ray, Andy Warhol et bien d’autres. Des musiciens comme Beethoven, Mozart, les Beatles, Miles Davis, Ray Charles, Arthur Rubinstein et bien d’autres.
Dans le monde économique, la créativité, dans l’esprit des gens, prend souvent le nom des entreprises qui elles-mêmes souvent portent le nom de leur fondateur. C’est le cas notamment d’Armand Bombardier, de Henry Ford, de Hoffmann Laroche, d’Alphonse Desjardins, de Rudolph Diesel…j’en oublie, c’est sûr !
De ce fait, bien des gens pensent que la créativité est réservée à des personnalités « spéciales » hors du commun, ayant un don, une vocation spécifique.
Ceci est de mon point de vue une grave erreur, nous sommes tous des créatifs en puissance, des créateurs potentiels.
Depuis notre naissance, nous avons posé des gestes de créativité qui nous ont permis d’évoluer. Nous avons créé notre langage, nos comportements, notre compréhension du monde. Nous avons créé notre façon de nous habiller, de penser, d’être, de manger.
Créer, ce n’est pas forcément accomplir une grande œuvre qui sera reconnue par une partie spécifique de l’humanité.
Créer, cela peut-être un plaisir égoïste comme celui de mettre au point une recette de cuisine que l’on va garder pour soi.
Créer, cela peut-être d’oser. Oser changer une façon de faire, oser changer une façon de penser, oser changer une façon d’agir. Tout bêtement comme oser porter une couleur et une matière comme le rouge alors que depuis notre enfance nous nous condamnions au bleu marine et au marron foncé!
Créer, cela peut être d’oser voir un spectacle ou d’écouter un artiste qui à priori ne nous attire pas ou que l’on ne connaît pas.
Créer, cela peut être d’oser parler d’un sujet difficile ou à priori défendu par notre entourage pour ne pas dire nos parents et d’y trouver un échange salutaire!
Créer cela veut peut-être dire oser faire autre chose autrement ou entreprendre quelque chose de nouveau. De nouveau pour nous, pas forcément pour l’environnement ou le monde.
Certes il y a la mode, les courants sociologiques, les habitudes, les tendances, les croyances, le milieu social dans lequel nous baignons. Ces « inputs », comme ont pourrait les nommer, sont, en fonction des personnes, régressifs, réducteurs, inspirants, développeurs, ce sera selon chacun.
