ALCOOLISME : GUÉRIR UN PROBLÈME DE CONSOMMATION D’ALCOOL ET DE DÉPENDANCE Á L’ALCOOL

ALCOOLISME : GUÉRIR UN PROBLÈME DE CONSOMMATION D’ALCOOL ET DE DÉPENDANCE Á L’ALCOOL

 

« Je m’appelle Pascale, je suis alcoolique » FAUX ! Vous n’êtes pas ce que vous faites ! La bonne chose à dire est « Je m’appelle Pascale, je suis quelqu’un de bien, avec de belles qualités et j’ai une souffrance, un grand vide à l’intérieur que je remplis par de l’alcool ». Faites-vous la différence ?! Cette dépendance à l’alcool, comme toute compulsion, est plus forte que votre volonté : c’est le seul moyen que vous avez trouvé pour anesthésier un mal de vivre que vous ne pouvez plus supporter. J’ai connu ce problème de consommation et ce qui suit n’est pas une excuse, mais une explication : je buvais pour endurer mes conjoints, quand ça ne marchait plus (je les ai quittés), puis pour supporter une mère toxique qui me mettait dans l’anxiété (je l’ai virée de ma vie), enfin pour atténuer la panique, quand toute ma vie s’est écroulée, en février 2002.  J’étais prise dans un étau dont les mâchoires broyaient ma cage thoracique, m’empêchant de respirer, jusqu’au jour où je me suis retrouvée à genou sur le sol, pliée en deux, l’anxiété à son paroxysme, incapable de respirer.

 

Alcoolisme mondain ou social et quotidien

Aujourd’hui, en 2010, je ne suis pas sobre du tout : Je bois… raisonnablement. En fait, l’alcool n’est plus un besoin mais un plaisir, comme pour toute personne qui en consomme avec modération. Avec modération, non pas parce que je me l’impose, mais parce que mon organisme me signale qu’au bout de deux verres, voire trois dans les grandes occasions, il en a assez. Mon objectif, avec chacun de mes clients ayant un problème de dépendance à l’alcool, n’est pas qu’il s’en empêche, car sinon la boisson continue à contrôler sa vie, mais qu’il n’en ait plus envie : c’est bien là que réside la liberté. Car enfin, si vous vous empêchez de boire, alors que le besoin vous tenaille les entrailles, on s’entend que l’alcool a le contrôle sur vous, que vous cédiez ou non ? C’est vrai pour chaque dépendance. Vous comprenez que c’est une béquille qui vous aide à fonctionner. Certains sont des alcooliques mondains ou alcooliques sociaux : ils ne boivent que lorsqu’ils sont en compagnie, mais ne savent pas s’arrêter. D’autres boivent tous les jours la même grosse quantité, surtout le soir en rentrant du travail et ceux qui boivent toute la journée, depuis très tôt le matin jusqu’à très tard le soir.

 

À partir de quel moment êtes-vous alcoolique ?

À partir de quel moment avez-vous cette dépendance à l’alcool ? Dès le moment où vous l’acceptez. Beaucoup nient. Il n’y a que vous qui puissiez, qui ayez le droit de considérer que vous avez cette compulsion : vous le savez que vous n’êtes plus capable de vous en passer. Les réflexions fusent de tous les côtés : « Tu étais encore saoule hier soir ! », sur un ton goguenard, « Normal que tu ne te souviennes plus de la soirée, tu avais ta dose ! », « Tu bois trop ! », comme si vous ne le saviez pas… J’ai essuyé toutes ces réflexions qui relèvent de la moquerie, plus que de la compassion, mais personne ne m’a jamais dit « Pascale, qu’est-ce qui ne va pas dans ta vie, est-ce que je peux t’aider ? ». L’alcool est toujours pointé du doigt, vous êtes pointé du doigt, mais personne ne vous tend la main, préférant vous enfoncer la tête dans le problème, plutôt que vous aider à en sortir. Le pire étant quand vous entendez « si tu continues à boire, tu vas perdre ton emploi, tu vas perdre ton/ta conjoint(e) et tes enfants, ta maison, tes amis » : résultat, vous allez boire trois fois plus ! Pourquoi ? Parce que vous n’êtes déjà pas capable de vous arrêter, en plus on vous démontre que vous êtes un monstre, vous faites du mal à votre famille et votre entourage, et que vous allez tout perdre ! Réfléchissez deux secondes, vous qui vous livrez à ce style de commentaires : vous enfoncez la personne au lieu de l’aider ! Elle est INCAPABLE d’arrêter par elle-même, alors si vous lui brossez un avenir encore plus noir que le présent qui la fait déjà souffrir, que croyez-vous qu’il va se passer ?! Impuissante devant le quotidien, vouée à un avenir épouvantable, la descente aux enfers sera accélérée. Vous êtes fier de vous à présent ?!

 

Comment vous libérer de l’alcool ?

Taisez-vous, vous qui êtes soi-disant bien intentionné ou proposez des organismes, des ressources qui peuvent aider les personnes que l’alcool domine. Et si vous ne pouvez sauver personne et n’êtes responsable de personne, au moins évitez de l’enfoncer ! C’est le compulsif lui-même qui doit décider que, premièrement, il a effectivement un problème avec l’alcool et, deuxièmement, c’est lui qui choisira la méthode pour s’en sortir. Dans mon DVD « Comprendre la Vie », j’explique d’où vient ce vide et comment il se crée. Mais également comment le remplir, avec bien d’autres choses que de l’alcool : avec la confiance et l’estime. C’est ce qu’il faut développer avant de vous libérer de votre béquille. Quand vous étiez enfant, vous avez appris à pédaler avec un petit vélo et des roulettes sur les côtés pour vous stabiliser. Une fois l’équilibre maîtrisé, parce que vous aviez la capacité de pédaler donc d’avancer, on a enlevé les roulettes et vous avez appris l’équilibre dans le mouvement. Que se serait-il passé si on vous avait arraché les roulettes ? Vous vous seriez cassé la figure ! Ces fameuses roulettes représentent les béquilles permettant aux personnes ayant une dépendance à l’alcool de rester debout, immobiles, car elles ne peuvent plus avancer. Arrachez-leur les roulettes/béquilles, sans leur avoir appris à marcher ou à pédaler en développant confiance et estime, que croyez-vous qu’il va se passer ? J’ai le plus profond respect pour tous ceux et celles qui ont arrêté de boire, alors que personne ne les a aidés à développer leur confiance et leur estime : ils vivent en équilibre toute leur vie, comme un funambule malhabile sur un fil, immobile, sans que personne ne leur ait enseigné comment avancer, craignant le moindre souffle d’air qui les fera (re)tomber.

 

Cessez de vous taper sur la tête !

Quand mes clients arrivent dans mon bureau, ils ont forcément une compulsion à quelque chose, puisqu’ils souffrent de manque de confiance et d’estime, comme 98 % de la population, sur une échelle de 1 à + de 10. Sauf que leurs souffrances sont devenues intolérables et qu’ils veulent avancer. Pensez-vous que je leur arrache leurs béquilles, on leur faisant la morale ?! Bien sûr que non : première étape, ils comprennent pourquoi ils ont ce problème de dépendance à l’alcool, quand l’anxiété les étouffe. Et quelle est la première chose qu’ils font ? Ils se tapent sur la tête en se traitant de tous les noms ! Quand je me réveillais le matin après une soirée arrosée, la tête pleine de marteaux piqueurs, l’estomac comme une machine à laver à tambour, je me disais « ma pauvre fille, tu n’es qu’une alcoolique, tu es minable, tu n’as pas honte ?! », puis je me jurais de ne plus jamais reboire, plus jamais… tant que mon estomac était à l’agonie. Puis le temps passait, il était 10h00, levée depuis 5h00 (je suis une lève-tôt !), mon estomac se stabilisait, l’anxiété reprenait le dessus (l’alcool étant un dépresseur, le lendemain, vous avez encore plus le moral dans les chaussettes !) et à 10h30, je recommençais à boire, me disant qu’il était bien midi quelque part dans le monde, pour m’autoriser à anesthésier à nouveau la peur de ne pas pouvoir faire face à tous les problèmes que j’avais. Puis un jour, j’ai réalisé que j’étais capable d’arrêter définitivement, mais j’y pensais tout le temps. Alors je me suis remise à boire : mon côté adulte me disait « Pascale, tu bois trop » et mon côté enfant me disait « OK, mais qu’est-ce qu’on peut faire d’autre ? ». Et comme je n’avais pas la réponse, mon côté adulte répondait « Viens, on va boire un coup ». J’ai cessé de me taper sur la tête et j’ai commencé à essayer de comprendre ce qui m’arrivait. J’étais « dans le ventre de la bête », autant en profiter pour étudier ce qu’il s’y passait.

 

L’alcool, c’est comme une anesthésie : on ne sent plus rien sur le coup, mais on a sacrément du mal à s’en remettre le lendemain !

 

Développez votre confiance et votre estime !

J’ai constaté que ma consommation d’alcool diminuait tranquillement au fur et à mesure que je reprenais le contrôle de ma vie. Bien sûr, je ne buvais que chez moi ou chez des amis chez lesquels je restais coucher. Je ne mettais personne en danger en conduisant : c’est le seul reproche que vous pourrez accepter, quand on critique votre excès de boisson. Sinon, vous avez le droit de boire jusqu’à tomber raide par terre, personne n’a le droit de vous en empêcher. Aucune loi n’interdit à quiconque de se saouler : mais il est interdit de mettre la vie des autres en danger. Donc, j’explique à mes clients qu’ils ne sont pas responsables des mauvaises programmations qui les ont plongés dans cette dépendance à l’alcool, que c’est tout à fait logique qu’ils aient trouvé des solutions pour remplir le vide intérieur, que je ne veux pas qu’ils s’empêchent de tomber dedans, mais plutôt qu’ils n’en aient plus envie. Je ne leur dis pas « arrête de boire » : je leur explique que l’alcool sera notre meilleur baromètre pour voir les résultats du coaching, car plus mon client va développer confiance et estime, moins il aura besoin de boire et un jour il constatera que sa consommation est modérée. Il est tout à fait possible de revenir à une consommation normale, quand le vide n’existe plus.

 

Attention : ce que vous croyez existe ! Donc si vous croyez qu’il ne faudra plus jamais reboire et que de toute façon ça ne vous tente plus, parce que ça ne vous manque pas, merveilleux ! C’est exactement ce qu’il faut faire.

 

Deux vitesses : ceux dont l’organisme est en manque et ceux qui peuvent se passer de l’alcool

J’ai eu des clients qui buvaient, mais qui n’aimaient pas l’alcool : ils recherchaient l’anesthésie uniquement. Alors que moi, j’aime les bons vins et le champagne. Je ne me voyais pas renoncer à ce plaisir, mais il fallait absolument que je m’éloigne du besoin. Je souris aujourd’hui, quand mon verre est à moitié plein, mais que je n’ai plus envie d’en boire : il fut un temps où je n’aurais laissé ni un verre, ni une bouteille tant qu’il en restait encore. Je veux que vous compreniez bien qu’il y a deux vitesses et qu’il faut être mesuré dans cette démarche pour vous libérer de ce problème d’alcool : il y a ceux qui ont une accoutumance physique et il faudra passer par une cure de désintoxication en même temps qu’une thérapie qui développera confiance et estime. Puis ceux, beaucoup plus nombreux, qui n’ont pas besoin de la cure de désintoxication, car ce sont des buveurs occasionnels (l’organisme peut s’en passer) : vous pouvez entamer directement un coaching qui vous permettra de reprendre le contrôle de votre vie à tous les niveaux. Par rapport à l’alcool et la drogue, ça peut être plus ou moins long : tout dépend de vous. Mais encore une fois, quand vous aurez atteint le stade où vous n’en aurez plus besoin, vous ne pourrez pas rechuter, si vous continuez à prendre soin de votre équilibre. En ce qui me concerne, je n’ai plus aucune raison de boire en excès, car j’ai une belle vie, je suis heureuse et je sais comment maintenir ce bonheur : l’alcool n’est plus un besoin, il est un plaisir.

 

En résumé : Si vous avez fait une cure de désintoxication, ne retouchez jamais à l’alcool. Si vous n’êtes pas encore dépendant physiquement, la solution la plus rapide, c’est d’arrêter, sinon vous allez boire de plus en plus et perdre de plus en plus le contrôle de votre vie. Et pendant que vous cherchez à arrêter ou après avoir arrêté, allez chercher de l’aide pour être bien avec vous-même : tout part de là. Dans mon cas, je ne pouvais pas me passer de l’alcool, donc j’ai reconstruit ma vie et développé ma confiance et mon estime, sans savoir que cela aurait de l’influence sur ma consommation. C’est très long ! Ce qui démontre simplement que toutes les dépendances relèvent du vide qui vous avez à l’intérieur et qu’une fois rempli par vous-même, les compulsions s’en vont : j’avais la compulsion au sexe, à l’alcool et je restais agrippée à des hommes qui me dépouillaient de tout !

Que celui ou celle qui n’a jamais conduit en ayant dépassé la limite autorisée par les autorités jette la première pierre à ceux qui se font prendre, et je ne m’adresse pas à ceux qui ne boivent pas du tout. La différence entre celui qui n’a plus de permis et vous, c’est simplement que lui s’est fait attraper et pas vous. Alors, laissez donc vos critiques acerbes dans votre bouche et mordez-vous la langue avant de juger.

 

Le problème de consommation d’alcool est comme un chat et vous êtes la souris : il vous laisse vous éloigner, pour mieux vous rattraper. Puis un jour, vous savez que vous êtes sorti de ses griffes. Je tire mon chapeau à tous ceux et celles qui ont gagné ce combat : je souhaite que vous soyez débarrassés du besoin et dans le plaisir aujourd’hui. Et je ne suis pas d’accord avec la phrase « alcoolique un jour, alcoolique toujours » : j’étais en dépendance à l’alcool, je suis libre aujourd’hui !

 

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