La confiance en soi ne décrète pas. Elle se développe avec le temps. Toutefois, les
enfants en bas âge sont dotés naturellement d’un état naturel de confiance en soi. Il suffit de regarder les comportements de certains enfants pour le constater. Ils n’ont pas peur de grimper sur un mur étroit, de « découvrir » des lieux qui peuvent être dangereux pour leurs intégrités.
On le constate fréquemment, l’enfant est par nature un individu confiant qui peu à peu avec l’âge va perdre cet attribut. La sagesse et la prudence (en excès) viennent atténuer les « poussées » de confiance. Les échecs, les erreurs, mais aussi les souvenirs d’avoir « été grondé » par ses parents ou ses éducateurs viennent ralentir les ardeurs de certaines aventures vaillantes. Néanmoins, il est important de ne pas changer nos chers bambins en des adultes peureux et dépourvus de confiance en soi. C’est malheureusement trop le cas quand ils arrivent à l’adolescence. De « trop » confiant il peuvent devenir des « peureux » pathologiques.
C’est ici que les parents doivent jouer pleinement leurs rôles pour éviter cet état de fait. Car, nous devons nous rappeler que la confiance en soi dans notre société est un précieux atout pour réussir dans la vie.
Dès le plus jeune âge, essayez le plus souvent possible de les accompagner dans leurs découvertes et aventures. Plutôt que de les brimer et de les retenir dans leurs élans naturels vers la découverte de « mondes inconnus », accompagnez-les pour qu’ils ne se mettent pas en danger. C’est un compromis qui va leur permettre :
– De conserver leur confiance en eux
– De ne pas risquer pour leur intégrité
Apprenez-les ainsi à contrôler leurs ardeurs tout en donnant la possibilité d’avancer vers de nouveaux horizons. Ce principe est tellement important que presque 80 % des adultes souffrent d’un manque cruel de confiance en eux. Dès l’enfance, il est important de conserver cette faculté merveilleuse avec l’aide des parents. En accompagnant systématiquement l’enfant dans ses expériences, on trouve alors, un équilibre entre la confiance et l’absence de danger qui va servir l’enfant tout au long de sa vie.
Prenons un exemple !
Votre enfant décide d’explorer les abords d’un lac. Vous savez le danger que ce lieu peut occasionner s’il n’est pas sous surveillance. La réaction normale d’un parent est de tout de suite d’interdire. Sachez qu’en faisant cela, vous engendrez un « ancrage » dans l’esprit de l’enfant en lui disant « tu n’as pas le droit, c’est dangereux ». Cette phrase possède peut à force d’être répéter, d’engendrer un pouvoir suggestif néfaste tout au long de la vie. Elle peut se transformer en :
« Je n’ai pas le droit de… (réussir, réaliser mes buts, parler à mon patron, demander ceci ou cela…)
Même si la situation rend légitime cette attitude de refus, elle peut avec la répétition d’autres situations similaires engendrer de réels problèmes quand l’enfant sera un adulte. Il n’osera plus avancer, prendre des risques. Il aura peur de tout !
Au contraire, proposez-lui de vivre cette aventure de découvrir le lac mais avec lui… dans un esprit de curiosité comme lui. Bien entendu, votre rôle est de savoir lui transmettre les précautions d’usages, les zones ou il ne faut se rendre tout en expliquant « pourquoi » il ne faut le faire. Ainsi, l’enfant enregistrera dans son inconscient l’idée qu’il PEUT faire les choses avec un minimum de précautions. Etant adulte il avancera en confiance mais sans être téméraire.
La confiance en soi d’un enfant doit être entretenue par un accompagnement afin de créer à terme un futur adulte confiant en lui-même.
(c) Didier Pénissard
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