Vous courez peut-être après l’amour sans le rattraper et comme vous ne savez pas à quoi il ressemble, si vous le croisez, il se peut que vous ne le reconnaissiez même pas ou, pire, que vous vous sauviez. En revanche, vous tombez fréquemment dans les filets de la névrose, victime de votre déséquilibre affectif qui vous pousse dans les bras de ceux ou celles qui vous feront le plus souffrir. Et, pourtant, vous êtes le premier/la première à penser que l’amour est plus fort que tout ! Vraiment ?
Si c’est la dépendance affective qui vous a poussé à vous mettre en couple (peur de la solitude), la souffrance et la séparation seront au bout du chemin. Pour commencer, il est important de distinguer l’amour de la névrose. Cette dernière est une bombe à retardement placée dans la soute de l’avion : elle explosera en plein vol dans un délai plus ou moins long. L’amour, lui, repose sur la sérénité de deux personnes qui décident de partager le bonheur qu’elles vivaient déjà chacune de leur côté. Un couple, comme une plante, a besoin d’un environnement propice pour s’épanouir et il ne repose pas sur le besoin l’un de l’autre, mais plutôt sur le plaisir d’être l’un avec l’autre, pour commencer. Cette « équipe gagnante » sera capable de traverser bien des zones de turbulences imprévues. Je dis bien « imprévues », car les couples en déséquilibre se jettent dans les pièges à tour de bras par mauvaises programmations, sous l’emprise de l’enfant intérieur (ce terroriste terrorisé), alors que les couples harmonieux ont la clairvoyance d’éviter les ennuis, autant que faire se peut.
Si vous partez en tandem avec une roue voilée, tant que vous roulerez doucement, tout ira à peu près bien. Prenant de la vitesse, la roue adoptera un mouvement dangereux qui, à terme, vous fera tomber. Dans les débuts d’une relation, tout va bien puisque vous êtes persuadé avoir rencontré l’homme ou la femme de votre vie. Mais si des problèmes pointent leur nez, le « chabadabada » terminé, les enfants intérieurs s’affronteront, l’un des deux peut trahir l’autre et le carnage sera lancé. Quelles que soient les situations qu’un couple peut rencontrer, si les deux personnes sont alignées avec elles-mêmes, totalement adultes (vs sous l’emprise de leur enfant intérieur qui rime avec peurs), elles seront solides et formeront la meilleure équipe qui soit tant et aussi longtemps qu’elles auront la même perception du monde et de la vie.
La perte d’un enfant, les problèmes d’argent, l’adultère, les problèmes au travail, la volonté de l’un de changer de région ou de pays contre la volonté de l’autre, si le couple, prenant l’autre pour acquis, n’a pas entretenu la flamme, diminuant les attentions, si l’un ne protège pas son/sa partenaire des malveillances de sa famille ou ses enfants ou s’il est méchant avec eux, s’il y a divergence sur la façon de gérer les finances, d’élever les enfants, différence de rythme sexuel et j’en passe, toutes ces situations sont autant de raisons de briser un ménage. Cependant, si les deux savent gérer leurs émotions négatives même à travers une terrible zone de turbulences qu’ils n’ont pas pu éviter, nous pouvons en conclure qu’ils sauront faire front ensemble et se soutenir l’un l’autre afin de retrouver la sérénité dont ils ont momentanément été extirpés.
Est-ce que le véritable amour est plus fort que tout ? Oui, tel que certains l’ont évoqué dans leur réponse au sondage sur ma page Facebook professionnelle : quand il s’agit de l’amour de soi qui nous permet de rester toujours dans notre sérénité sans nous « sacrifier » sur l’autel du couple, ce qui nous enlèverait tout respect de nous-même et couperez tout accès à notre propre bonheur. Plus puissant qu’une seule personne ? Deux personnes cultivant les mêmes valeurs (amitié) et de véritables sentiments (amour). Et je terminerai sur cette phrase d’Aristote : « Le tout est plus grand que la somme de ses parties ».