SEXE AVEC L’EX
Sexe avec l’ex : Plus dure sera la (re)chute mais c’est parfois un passage obligé pour être libéré !
Après une rupture et quand il n’y a pas d’enfants, je vous conseille systématiquement de ne plus avoir de relations, d’aucune sorte, avec l’ex. Pourquoi ? Que ce soit votre décision de rompre ou celle de l’autre, vous êtes fragile et vulnérable et l’ex peut vous ravoir comme il veut. Bien sûr, certains clients n’écoutent pas mes consignes de sécurité et, croyant avoir le contrôle quand l’autre revient, vous réembarquez ! Voici ensuite le style de message que je reçois : « Je pensais vraiment avoir les pieds sur terre et que ça ne me ferait pas mal s’il mettait fin à notre relation. Erreur ! J’ai l’impression de revenir à la case de départ, lorsque je t’ai rencontrée la première fois en coaching. Je pleure, ça brûle dans ma poitrine, je suis figée sur place et je n’ai plus le goût de faire quoique ce soit. Vais-je m’en sortir ? ». Oui !
Lorsque mon client est en mauvais couple et qu’il vient chercher la force de mettre fin à une relation toxique, nous travaillons sa confiance et son estime afin qu’il puisse reprendre le contrôle de sa vie, qu’il a laissé à l’autre. C’est la dépendance qui vous y pousse, comme elle m’y a poussée. Quand vous avez repris des forces et que vos ailes commencent à se déployer, ailes que vous pensiez brisées, je vous demande de ne rompre qu’à condition d’en être persuadé à 100 % (lisez l’article : http://www.machronique.com/le-doute-je-voudrais-rompre-mais-j%e2%80%99ai-un-doute/). Mais quand c’est votre partenaire qui vous met à la porte, vous subissez une décision qui vous renvoie dans vos chaussures d’enfant abandonné et rejeté. Alors vous vous accrochez, vous souffrez mille morts, vous devenez victime de l’autre. A l’inverse, si vous prenez la décision, vous avez le gros bout du bâton. Cependant, dans un cas comme dans l’autre, je vous suggère de ne pas revoir l’ex parce que je sais très bien qu’il va saboter mon coaching avec vous.
Vous êtes un accidenté de la route du cœur et vous êtes en fauteuil roulant. Vous me demandez de vous réapprendre à vous tenir debout puis à marcher pour enfin courir vers le bonheur. Fragile sur vos jambes, vous commencez à reprendre goût à la vie, tout doucement, mais sûrement, puis vous faites quelques pas vers votre Liberté et voilà que vous laissez entrer l’autre dans le décor, qui, vous voyant debout, s’agrippe à vous jusqu’à vous faire tomber… dans ses filets. Souvent, vous vous croyez assez fort pour mener la danse, oubliant que vous marchez à peine, et par relents de dépendance, vous recommencez à lui parler par téléphone ou Internet, puis à le voir et pire à avoir du sexe ! Chacune de ces étapes peut vous jeter parterre. Et mon client qui gambadait dans le pré, comme un petit veau au printemps, reprenant goût à la vie, me revient totalement démoli.
Quand vous arrivez à mon bureau, je n’ai qu’à observer la mine que vous faites : vous vous asseyez déconfit, n’osant pas me regarder. Je questionne : « Tu as revu l’ex ? » et vous acquiescez, comme un enfant pris la main dans le pot de confiture ! Vous vous sentez coupable. Mais coupable de quoi ? D’abord, vous n’êtes pas coupable mais responsable. Responsable d’avoir laissé le loup entrer dans la bergerie pour vous faire dévorer. Existe-t-il une loi qui vous l’interdit ? Non. Une autre qui interdirait d’avoir du sexe avec l’ex ? Pas plus. Du moment que vous êtes responsable de vos actes. Parce que je le sais, moi, pourquoi vous y êtes retourné, comme j’y suis retournée à une certaine époque. Comment pourrais-je vous juger ?! Vous y êtes retourné parce que vous avez cru qu’il ou elle avait changé, enfin, c’est ce que vous allez me dire. Mais au fond de vous, vous y êtes retourné parce que l’enfant en vous avait besoin d’y croire. Croire à ce mirage dans le désert affectif : mirage qui, une fois de plus, c’est évanoui. Mirage après lequel vous courez depuis plusieurs années. Combien de fois vous faudra-t-il y retourner ? Autant de fois que nécessaire, jusqu’à ce que vous compreniez qu’il n’y a RIEN A FAIRE !
Tant va la cruche à l’eau qu’elle se brise. Mais je ne pourrai pas vous faire avancer tant que vous resterez persuadé qu’il y a encore un espoir : même seulement 0.01 %. Vous êtes coriace, mais j’ai tout mon temps ! Alors j’attends, en tricotant, que vous vous soyez suffisamment cassé le nez pour ne plus vouloir y retourner. Que la souffrance soit pire que votre besoin d’enfant d’être rassuré. C’est comme jouer au Monopoly : tant que vous décidez de rester en prison, vous restez dans la même case et vous ne pouvez avancer. Et je vous comprends parce que j’ai moi aussi refait et refait la même chose qui ne marchait pas. Jusqu’à manquer de les tuer ! Inutile de vous juger sévèrement et pire, de croire que je vais vous juger et vous disputer : ne faites pas le complexe du bon élève qui fait tout pour que son professeur soit content. Jusqu’à mentir… Eh oui, je le sais quand vous me mentez ! Je suis votre alliée, mercenaire que vous payez pour vous sortir de là et non directrice d’école qui va vous noter ! Quand vous retombez (la rechute fait partie du processus : http://www.machronique.com/la-rechute-un-pas-de-plus-vers-la-liberte/), c’est que vous n’avez pas pu faire autrement. Inutile de vous taper sur la tête. J’en ai vu y retourner jusqu’à trois fois et plus ! Mais ce n’est pas parce que vous savez que vous allez tomber que ça ne fait pas mal. Au contraire !
Cela dit, ceux qui ont respecté mes consignes de sécurité, parce qu’ils étaient convaincus à 100 % que c’était la bonne chose à faire, catapulter l’autre sur la planète des névrosés et ne plus jamais le laisser revenir, s’en sont sortis rapidement. Surtout ceux qui ont déjà eu à lutter contre une compulsion à l’alcool ou la drogue : ils ont traité l’ex comme la bouteille ou un sachet de drogue en acceptant de ne plus y retoucher de leur vie ! En résumé, si vous rechutez, sentez-vous à l’aise de me l’annoncer car cela me dit que nous avons fait un pas vers votre Liberté et non que vous avez reculé. Il vous fallait en passer par là, une fois, deux ou trois fois ou plus, pour être capable de lâcher prise sur le sujet. Enfin passer à autre chose, une fois que nous vous aurons relevé. Parce qu’il ne faut pas se leurrer : contrairement à ce que vous croyez, vous tombez de plus en plus haut. Jusqu’à la dernière chute qui vous fait découvrir dans un « mais qu’est-ce que je fais là ?! », qu’il est temps de passer à autre chose. Et je vais m’arranger pour que vous vous souveniez de toute cette souffrance accumulée afin qu’elle vous empêche, puissant garde-fou, de retomber dans les griffes d’une autre personne affectivement déséquilibrée : Posez-lui les cinq questions (www.pascalepiquet.com) avant de commencer la relation !
Il n’y a pas d’échecs, il n’y a que des expériences, à partir du moment où vous en retirez toute l’expérience. Vous rechuterez autant de fois que nécessaire, avec l’ex ou avec un autre névrosé, parce que c’est la seule façon de passer à l’étape suivante, une fois que vous aurez compris que vous méritez mieux que ça. Puis il suffit de respecter les consignes de sécurité quand vous rencontrerez une nouvelle personne. Entamer une relation avec un dépendant affectif, c’est repartir pour un tour dans la souffrance. Un tour gratuit, ça vous tente ?! Ou avez-vous assez souffert que vous voulez être heureux ?!