POURQUOI JE PENSE TOUJOURS À MON EX ? À CAUSE DU BESOIN DE SEXE !
Après une rupture, vous devez défaire toutes sortes d’habitudes qui vous renvoient à la personne qui n’est plus dans votre vie, que ce soit de votre fait ou du sien. Elle y jouait un rôle à plusieurs niveaux, d’autant plus si sa fonction principale était de remplir votre vide intérieur. Vous aurez remarqué que le vide est encore plus vide quand il n’est plus rempli. Même si le résultat n’était pas du tout satisfaisant, ça faisait tout de même l’affaire de votre névrose : mieux vaut être mal accompagné plutôt que seul, dans ce monde de dépendants affectifs. Souvent, mes clients me demandent pourquoi ils ne peuvent pas « s’enlever l’ex de la tête ». Ce phénomène repose sur plusieurs points, dont un qui ne vous vient jamais à l’esprit quand vous essayez de chasser les souvenirs qui vous ramènent à celui ou celle qui ne partage plus votre vie : le sexe ! Explorons les méandres du cerveau humain vivant le deuil de la rupture afin que vous en compreniez les mécanismes et vous libériez plus vite de l’emprise de l’autre qui ne fait rien, vous en conviendrez, pour vous emprisonner : vous le faites tout seul !
Quand vous avez quelqu’un dans votre vie, et je ne parle pas des couples équilibrés, vous tricotez un fantasme autour de sa présence et attendez qu’il devienne réalité : il va changer, vous dites-vous, elle finira par comprendre ce que je veux, vous persuadez-vous et, pourtant, plus la relation avance et plus c’est pareil ou pire… Mais vous nourrissez cet espoir, car, il faut bien le dire, vous seriez sacrément maso si vous n’étiez pas motivé par quelque chose, même si ce quelque chose est pure fiction. L’oasis est visible bien qu’elle recule quand vous vous approchez, cependant vous la voyez, donc elle existe pour vos yeux et pour votre cerveau qui sait qu’il s’agit d’un mirage, mais comme vous êtes assoiffé, alors vous continuez d’espérer qu’elle existe bel et bien. Votre couple aussi ! Mais c’est difficile pour vous de l’accepter, car vous croyez que l’autre changera. Ah ça oui, il a changé : en pire ! Vous attendez qu’il redevienne celui des débuts, vous espérez retrouver la fougue qu’elle déployait à votre endroit. Depuis combien de temps attendez-vous ça ? Au fond de vous, vous savez… Mais le courage qu’il faut pour sortir d’une relation quand le célibat vous jette dans un gouffre sans fond est au-dessus de vos forces.
Et voilà que le couple explose et que vous luttez vainement pour oublier la vie que vous aviez avec l’ex. Évidemment, tout vous le rappelle et vous renvoie dans la nostalgie, surtout si vous êtes resté dans l’appartement : les magasins, les restaurants, tous les lieux que vous fréquentiez à deux vous sautent au nez en permanence, sans parler des amis communs qui ne savent plus comment se positionner. Et voilà qu’un autre démon surgit contre lequel vous n’êtes pas préparé : le sevrage de sexe. Bizarrement, l’autre ne vous prenait pas si souvent que ça dans ses bras, mais ça va vous manquer. Le sexe n’était pas si torride que vous l’auriez souhaité, peut-être même absent ou peu fréquent, mais vous aviez l’impression d’exister à travers le fait que vous étiez deux et que ça pouvait éventuellement, peut-être, on ne sait jamais se produire. Votre partenaire aurait pu soudainement avoir une révélation et se déchaîner… « On a vu souvent rejaillir le feu de l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux… » (Ne me quitte pas – Jacques Brel). Ce volcan-là n’a jamais vraiment craché son feu ni sa lave et vous avez pourtant passé votre temps à espérer que ça viendrait… Ce qui vous fait le plus souffrir, c’est le fait de penser que vous n’êtes plus en couple : juste l’idée d’être célibataire vous cloue sur la croix. Et vous la ruminez : qui va m’aimer maintenant (l’autre ne vous a jamais aimé, vous étiez attachés), combien de temps ça va prendre avant de rencontrer quelqu’un d’autre (le temps de vous mettre sur un site de rencontres et d’attraper la première proie venue ou le temps de travailler sur vous et comprendre ce que vous avez à régler) et le célèbre « moi, c’est fini, c’est trop dur d’apprendre à connaître l’autre, repartir à la case départ et tout recommencer ! » ce qui est absurde, car ce sont tout de même des moments fabuleux, quand il s’agit de la bonne personne.
Et vos souvenirs vous ramènent immanquablement vers l’ex dès que vous pensez sexe, affection, caresse, tendresse, vie à deux, activités, voyages, tout en sachant que la plupart du temps c’était un fiasco. Mais tout à coup qu’il/elle changerait, vous murmuriez-vous pour vous convaincre du bien-fondé de votre obstination à rester accroché à cette relation. Tout à coup qu’il changerait et que ce serait une autre qui en profiterait, après tout le temps que j’ai passé à attendre ! Vous voilà dans le même piège que les machines à sous : si je quitte et que c’est le joueur suivant qui remporte le gros lot ! Et le fait de savoir que vous êtes seul, perdu dans votre grand lit, vous tordant de douleur, car le sevrage est aussi violent que pour la drogue ou l’alcool. Presque plus violent dans votre tête que dans votre corps. Une douleur physique peut être gérée par un anesthésiant, mais quand elle est générée par le cerveau qui hurle sa souffrance d’être abandonné, vous baignez totalement dans le cauchemar, corps et âme. Ce besoin incommensurable d’exister pour quelqu’un en étant reconnu et pour être reconnu, il faut être touché : ça passe par le sexe. Vous croyez souvent que c’est le besoin d’affection qui vous fait courir alors que c’est le besoin de reconnaissance et la reconnaissance se traduit par le regard, le toucher, le sexe. Pourtant, allez, soyez franc, vous n’en aviez pas souvent…
Que diriez-vous d’arrêter de vous comporter comme un bébé qui a perdu sa sucette ? Vous êtes adulte et parfaitement capable de vivre seul sans que cette simple idée vous dévaste toute votre vie. Une rupture, ça fait mal et il faut contrer les habitudes et lutter contre le sevrage physique pour faire le deuil de tout ce que la relation n’aura pas été et du peu que vous en aurez retiré. Et même si vous soutenez que votre couple était formidable, essayant parfois de vous en persuader, il faut tout de même vous rendre à l’évidence : pour former un couple, il faut être deux et l’autre a démissionné ou encore vous l’avez destitué. C’est donc le besoin de sexe qui ramène vos pensées vers l’ex alors que vous pourriez porter votre attention vers le futur et la prochaine personne que vous rencontrerez, après avoir travaillé sur vous.
Pendant 11 années de célibat et d’abstinence pour me réorienter dans la bonne direction, ayant appris à séduire et contrôler les hommes ainsi, je me suis tordue de douleur dans mon lit, les premières années, et mes pensées que ramenaient vers l’ex (Jim – cf. « Le syndrome de Tarzan« ) alors que je n’avais aucune envie de l’avoir à nouveau dans ma vie : je l’en avais banni. Et quand cela arrivait, alors je demandais à mon corps de patienter lui expliquant que le jour où j’inviterai à nouveau un homme à partager ma vie, ce serait pour le meilleur à tous les niveaux. Et c’est ce qu’il s’est produit !
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