LE PATRON DONNE LE TON : LA PRODUCTIVITÉ REPOSE SUR LE RESPECT ENVERS LES EMPLOYÉS
Crises économiques, pénurie de personnel, revenus trop faibles par rapport au coût de la vie, gilets jaunes défilant dans les rues de Paris : si vous vous fiez aux informations, c’est le chaos complet. Pourtant, au milieu de toutes ces turbulences, des entreprises sont florissantes quand d’autres périclitent. Bien sûr, certains domaines favorisent la réussite fabriquant ce dont nous aurons toujours besoin. Cependant, dans le même secteur d’activité, vous remarquerez que certains réussissent quand d’autres échouent. Quel est le secret des chefs d’entreprise à succès ?
Une personne capable d’écraser les autres n’est généralement pas dotée des qualités lui permettant de gouverner, alors que la personne ayant des habiletés à gouverner est incapable d’écraser les autres pour se hisser au pouvoir. Tout repose sur les valeurs que vous respectez ou non. Il en va ainsi pour les gouvernements en grande majorité. Si nous transposons cette constatation dans l’entreprise, nous réalisons que certains ne sont vraiment pas faits pour être patrons ayant tous les symptômes que la domination confère : esclavagistes, colériques, insultants parfois, ils sont des dictateurs pressant leur personnel comme un citron. Le patron donne le ton : s’il est stressé et dominateur, il recrutera des lieutenants capables de semer la terreur dans les rangs propageant sa façon de manager. Les employés, baignant dans le régime de la terreur et incapables de se vendre ailleurs, tomberont comme des mouches emportés par le burnout (épuisement professionnel). Croyez-vous que cela alertera la direction ? Pas du tout ! Alors que le patron respectueux aura de bien meilleurs résultats : tous mes clients en coaching dans ce cas réussissent en affaire et parlent avec bienveillance de leurs employés.
Pourquoi un patron est-il dominateur ? Parce qu’il a peur ! Peur de perdre sa société, peur de déplaire au conseil d’administration, peur de perdre les clients, peur de ne pas gagner assez d’argent pour payer son surendettement. C’est son anxiété qui le domine et le pousse à terroriser le personnel d’encadrement qui fait subir le même sort aux employés. Comment pouvez-vous imaginer que des humains maltraités puissent donner leur 100 % ? Et même s’ils sont encore assez Desparados pour s’éreinter au profit d’un patron imbécile et méprisant, combien de temps tiendront-ils dans des conditions de travail désastreuses ? Quand je « scanne » la vie de mes nouveaux clients pour comprendre où le bât blesse, leur job vient sur le tapis (l’un des quatre pneus –cf. « La jungle des comportements humains »). La question est simple : « Aimez-vous votre job ? ». Si la réponse est positive, c’est certain que le commentaire sera : « Il y a une bonne ambiance, le lieu de travail est agréable et le patron/manager est sympa ». Dans le cas contraire, la réponse portera sur « l’ambiance de travail pourrie, les conditions de travail déplorables, le harcèlement subi, l’épuisement qui y est relié ».
Les mauvais comportements reposent TOUS sur la peur. Et une personne en position de pouvoir va passer ses peurs et mauvaise humeur sur ses subordonnés. Et si ceux-ci la laissent faire, elle les méprisera et les menacera pour obtenir ce qu’elle veut. Managers et personnel, dans ce cas de figure, ont le droit de démissionner. Mais ils ont peur, eux aussi, de ne pas trouver un autre emploi. Et de peur en peur, chacun terrifié dans son coin, les relations deviennent très compliquées jusqu’à ce que le corps humain, lui, démissionne pour de bon. Ce dernier a ses limites et quand le mental l’empêche de fonctionner parce que la tête fait tourner un hamster paniqué dans sa roue à longueur de journée, ça lâche ! Rien de bon ne peut sortir du stress, le corps prenant des électrochocs à longueur de journée, mettant en panique 75 millions de millions de cellules essayant de maintenir un organisme maltraité. A ce sujet, ne confondez pas travailler dans le stress (ce qui est extrêmement toxique pour l’organisme) et travailler sous pression qui peut être productif pour certains. Le stress provoque l’anxiété qui est un message du subconscient indiquant que vous êtes dans un environnement toxique. L’écoutez-vous ? Une fois à genoux, les batteries à plat, épuisé, en arrêt maladie, qui vous rendra votre santé ? Aucune reconnaissance pour votre travail et votre « sacrifice », vous serez jeté à la casse, médicamenté, le salaire amoindri, le moral et la joie de vivre envolés. Et tout cela pour quoi ? Pour qui ?
Les leaders sont des patrons équilibrés qui veillent autant à leur propre bien-être qu’à celui de leurs employés : ils ont compris que les meilleures conditions de travail et le respect favorisent un engagement professionnel et la loyauté. Toujours faire passer l’humain avant le gain est le secret. Un chef d’entreprise prospère mettra un point d’honneur à favoriser l’épanouissement de son personnel, sans être paternaliste. Il investira sur un environnement de travail agréable et veillera à ce que l’ambiance soit propice à l’envie de venir travailler. Et s’il n’agit pas pour être aimé, prenant soin de chacun, il obtiendra de ses équipes un investissement reposant sur le simple plaisir de passer 35 à 40 heures, voire plus, dans la sérénité. Le leader peut créer une sphère (son entreprise) dans laquelle les employés seront respectés et récompensés pour leurs bons et loyaux services : tout le monde s’y retrouvera.
C’est fini le temps des galères où l’on fouettait les rameurs condamnés : un patron bienveillant et équilibré instaurera les meilleures conditions de travail en prélevant sur les bénéfices pour en générer d’autant plus avec des employés heureux d’être considérés. L’imbécile qui presse le personnel comme un citron, méprisant et maltraitant aura sur les bras une collection de personnes en burnout. Il faudra donc recruter et former de nouveaux petits soldats qui, dans la mesure où l’ambiance est « pourrie » pourraient bien partir en courant. Quant à celui qui décide de mettre tout l’argent dans ses poches plutôt que récompenser ceux qui se battent pour son entreprise, le gain étant son seul objectif, ça ne durera qu’un temps…