LE MONDE DEVIENT-IL VRAIMENT FOU OU A-T-IL TOUJOURS ÉTÉ AINSI ?

Croyez-vous vraiment que les sociétés sont de plus en plus malades et que le monde devient fou ? Sur quoi vous fondez-vous pour tirer de telles conclusions ? Les gens déséquilibrés ont toujours couru après l’argent, le sexe et le pouvoir, tour à tour dominateurs ou dominés, et ce depuis la nuit des temps. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil du XXIe siècle : la majorité agit de la même façon qu’av. J.-C.. Certes les valeurs se sont diluées, car il fut un temps où il valait mieux les respecter pour ne pas être rejeté par la communauté. Aujourd’hui, c’est vrai que ceux qui les maintiennent commencent à devenir des moutons noirs. Mais fondamentalement, est-ce que les sociétés sont de plus en plus malades ou est-ce que les technologies nouvelles deviennent des vecteurs majeurs pour exprimer les névroses ?

Il est vrai que par le passé, il fallait respecter sa parole, une femme ne devait s’unir à un homme que si elle était vierge, la société imposait une façon de vivre selon des codes de l’honneur. Disons que le « vernis » était plus épais qu’aujourd’hui. Il s’est effectivement effrité et la parole n’est plus d’or. Nombreux sont ceux qui contournent la bienséance et détournent les règles fondamentales. Pourquoi ? Parce que l’enfant intérieur terrifié qui vous habite et panique n’est plus encadré par la morale de la société. Je me souviens (et je n’ai que 55 ans) que tous les matins, au primaire, nous commencions l’école par une leçon de morale. Nous avions également des cours d’éducation civique. Et, plus tard, de vagues cours d’éducation sexuelle en sciences naturelles. Aujourd’hui, la morale repose sur des parents qui l’ont souvent perdue, les jeunes s’éduquent sur le web et n’y cherchent pas des leçons de civisme, mais du sexe, éduqués qu’ils sont par la pornographie sur l’ordi.

Quant aux adultes, ils jouent avec des applications sur leur « téléphone intelligent », cherchent une « baise » pour une nuit faisant semblant de chercher une relation d’une vie sur les sites de rencontre, passent leur temps sur Facebook et sont inondés d’informations qu’ils ne lisent pas ou peu. Ou encore ne lisent pas les bonnes, mais les tordues. Et les vidéos qui deviennent virales sont souvent d’une stupidité ébouriffante. Ils laissent libre cours à leurs névroses sur le web, dans le plus parfait anonymat, utilisent les autres ou se laissent utiliser tout dépendant dans quel camp ils jouent : Desperado ou Trou noir affectif. En dehors du fait de se vautrer dans tous les vices possibles pour remplir un vide à travers les nouvelles technologies, qu’est-ce qui a changé ? L’histoire nous raconte des comportements déplacés à chaque siècle reposant sur les mêmes raisons : le déséquilibre. Pourquoi l’être humain, dans cette situation, a-t-il toujours couru après le pouvoir, le sexe et l’argent ?

Le pouvoir : terrifié d’être dominé, le pouvoir vous assure (enfin, c’est ce que vous croyez !) de garder le contrôle sur les autres jusqu’au jour où vous le perdez. Tous les grands dictateurs de ce monde sont tombés. Comme dans les meutes de loups, le mâle alpha est toujours défié par un plus jeune et cela répond au principe de faire perdurer la race de façon à ce que seuls les plus forts se reproduisent. Quand un dictateur est au pouvoir, il est encore plus terrifié qu’on le lui prenne et devient encore plus dominateur. Et se n’est pas pour faire perdurer la race, car ceux-là, on ne veut pas qu’ils se reproduisent ! Souvenez-vous de tous les renversements de gouvernements et comme il était coutumier d’empoisonner les dirigeants sous certains règnes. Les déséquilibrés rêvent de pouvoir pour s’assurer qu’ils ne seront contrôlés par personne. C’est donc qu’ils se sentent contrôlables… C’est la différence entre le Leader et le dictateur, le Dominant et le dominateur. Le Leader est confiant et sait qu’il est suivi par conviction et non par obligation, contrairement au dictateur. Cette soif de pouvoir révèle du déséquilibre et d’ailleurs aucun dictateur de l’histoire n’a démontré qu’il était équilibré. Les Dominants se « syntonisent » et n’essaient pas d’écraser ni ne se laissent écraser. Ils ne dominent et ne se laissent dominer par personne. Les dominateurs, eux, reniflent qui ils peuvent soumettre et qui leur échappera : ils instaurent systématiquement un rapport de force qui repose, souvenez-vous-en, sur leur terreur d’être dominé.

L’argent : nombreux sont ceux qui rêvent de richesse pour pouvoir faire tout ce qu’ils veulent et dominer les autres en les achetant ou en achetant ceux qui les domineront. Ils pensent que la richesse leur donnera la liberté, mais ils sont vite prisonniers de la peur de la perdre ou qu’on la leur vol. Ou ils se mettent à le dépenser furieusement, incapables de stabilité ni émotive ni financière. La preuve, les gagnants de loterie, un an après avoir gagné, sont souvent plus pauvres que la veille de recevoir le gros lot. Avoir pour unique objectif les sous signifie être corrompu : vous êtes prêt à vendre vos parents ou/et vos enfants dans ce but précis. Parce que vous êtes persuadé que l’argent apporte le pouvoir et comme, ayant été dominé dans une partie de votre vie (enfance ?), vous avez une revanche à prendre, l’argent sera le vecteur de votre suprématie sur les autres. Et parce que vous serez nanti, vous les mépriserez. Bien gagner sa vie est une belle reconnaissance d’un travail que l’on fait avec plaisir et/ou facilement et, surtout, honnêtement. Cela fait partie de l’abondance et elle se mérite grâce à un travail pas forcément acharné. Se placer au bon endroit au bon moment dans le plaisir et la joie de vivre peut rapporter gros : cela rapporte l’abondance à tous les niveaux.

Le sexe : nombreux et nombreuses sont ceux qui rêvent d’avoir le sexe opposé, voire le même sexe, à leurs pieds, d’autant que pour eux « baiser » signifie exister. J’entends par là que faire n’importe quoi avec n’importe qui leur donne la sensation d’être quelqu’un. D’autant plus quand vous avez le choix ! Séducteurs et séductrices font la jalousie de bien du monde devant un tableau de chasse bien garni. C’est bien ce dernier point qui ferait vendre leur âme au diable pour certains. Le sexe dirige le monde à travers les médias diffusant des plastiques masculines comme féminines qui font fantasmer monsieur et madame tout le monde. En déséquilibre, avoir du sexe ou en donner (quand vous êtes équilibré, vous en donnez et vous en recevez et les deux ont du plaisir et des sentiments ou pas) remplit un vide qui s’est crée dans l’enfance et que l’autre, à travers un intérêt sexuel, semble combler. Vous vous fourvoyez : toujours aussi nigaud, le matin, après (pardonnez ma franchise) « avoir tiré un coup » et toujours aussi nigaude, le matin, après avoir servi d’objet sexuel. Avez-vous vraiment existé à cette occasion ou copulé frénétiquement pour un vague orgasme qui n’a d’intérêt que parce que vous allez le raconter aux autres pour leur démontrer que vous êtes actif/active sexuellement ? Le sexe est souvent une monnaie d’échange, un marché de dupes qui se fait entre personnes déséquilibrées, quand l’une des deux n’a pas de plaisir. Qui est le dominé ?

Donc, est-ce que le monde est plus fou, sachant qu’il y a toujours des guerres, que 98 % de la population ne grandit pas, que les problèmes des êtres humains sont toujours les mêmes ? L’humanité n’a pas avancé d’un pas : c’est la technologie qui a progressé. Chaque personne progresse ou non vers un niveau de conscience de plus en plus élevé et seulement 2 % de la population est éclairée. Les autres continuent à vivre ou survivre dans un espoir de pouvoir, de sexe et d’argent. Le monde devient-il vraiment fou ou l’a-t-il finalement toujours été, mais il le cachait plus par le passé ? Je vous laisse en juger.

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