Le « Bitchage » ou l’art et la manière d’être une vipère !
Une « bitch » signifie, selon mon dictionnaire anglais, « chienne » ou « garce », bref, pas à l’avantage de la personne que l’on vient de qualifier. Il en a découlé le mot « bitcher » qui signifie dénigrer. Je le découvre au moment où je l’écris car je ne connaissais pas ce terme, je viens de France. Mais qu’est-ce qui pousse une personne, et malheureusement les femmes en particulier, à en « descendre » une autre ?
Les gens heureux ne parlent pas des autres : ils parlent de leur avenir, de leurs bons moments, de leurs proches en termes de compliments et ne perdent pas leur temps ni leur énergie à « bitcher ». Il faut être malheureux pour s’attaquer aux autres, poussé par la jalousie, l’envie, le mal de vivre, le manque de confiance en soi, la souffrance en somme. Lorsque vous crachez votre venin, vous crachez votre souffrance : mais êtes-vous obligé de la cracher sur les autres ? Vous crachez sur ceux que vous considérez plus haut que vous et que vous voulez rabaisser : savez-vous ce qui arrive, quand vous crachez en l’air ? Ca vous retombe sur le nez !
Le milieu professionnel est propice à ce style de sport : la pause-café est le moment favorable aux derniers potins, déformés, amplifiés auxquels vous rajoutez votre propre saveur et vos pauvres perceptions. En avez-vous vu jouir à raconter la dernière méchanceté sur leur ennemie jurée ? Elles plissent les yeux et sifflent, d’un air de conspirateur, pour diffuser le venin à d’autres qui vont le distiller. Et de bouche à oreille et d’oreille à bouche, elles vous arrangent le portrait ! Un rhume finit en pneumonie et une œillade en adultère. Vous êtes surveillé par des paires d’yeux qui ne laissent rien passer, vous guettent, vous espionnent, anticipent, extrapolent ! Mais ne parlent jamais de vos qualités. Pourquoi ?!
Au moins, acceptez qu’on vous rende la pareille ? Vous « bitchez », acceptez de l’être aussi. Vous vous nourrissez des têtes que vous faites tomber, infligeant tant de coups que votre victime vacille puis tombe. C’est un travail de longue haleine, mais comme vous passez plus de temps à la pause qu’à votre bureau, ce n’est que pure formalité. Tel un vautour vous tournez autour de votre proie, que vous agressez, dans son dos, jour après jour. A la différence que le vautour s’attaque aux cadavres : vous, vous tuez puis vous dépecez. C’est une spécialité, qui vous rend puissant car tout le monde vous craint, dans ce monde de dominateurs et de dominés. Vous régnez par votre langue de vipère, toujours prête à siffler. Votre manque de confiance et votre incapacité à être heureux vous poussent à écraser : tuer pour ne pas être tué. Pas de quartier, pas de prisonnier ! Vous détruisez dans chaque souffle d’air qui sort de votre bouche, portant des mots comme des couteaux. Combien de burnout avez-vous déjà provoqués ? Ce dont vous êtes très fier.
Ce que vous dites des autres, on le dit de vous : vous n’êtes pas épargné, contrairement à ce que vous pensez. Au bureau, en famille, dans les soirées, dès qu’une paire d’oreille passe à votre portée, c’est parti pour un tour ! Et le jour où vous ferez un faux pas, vous aurez trop d’ennemis pour pouvoir vous rattraper : ils vous regarderont tomber, précipiteront même votre chute, en souvenir de vos méchants mots passés. Le retour de bâton est parfois long, mais plus c’est long, plus… c’est puissant ! Comme un élastique qui se tend, jour après jour, jusqu’à vous revenir dans le nez. Souvenez-vous que la médisance parle de vous, comme tous vos commentaires acides et vos jugements arrêtés. Elle parle de votre mal de vivre, de votre mal de jouir, de votre mal d’aimer, de votre mal d’être, de votre frustration de ne pas être un leader et de votre peur viscérale d’être dominé.
Moi, je le sais que vous souffrez et vous savez que vous ne pouvez plus m’atteindre. Pour résister à vos assauts bas et insidieux, seule la confiance peut sauver. Celle dont vous manquez et que vous détestez chez les autres. Je sais votre passé, vos blessures d’enfance, pourquoi l’aigreur et l’agressivité ont remplacé l’innocence. Je sais tout cela et ça se répare : pas besoin de salir les autres, d’écraser par le verbe, de détruire par la moquerie. Peut-être que quelqu’un sur votre lieu de travail va imprimer cette chronique et la déposer sur votre bureau, anonymement, comme un avertissement. Pas comme une menace. Ce sera la preuve que vous allez trop loin, qu’on est tanné dans votre entourage, que le poison que vous diffusez ne va pas tarder à se retourner contre vous.
Vous êtes nombreux et nombreuses à avoir réalisé le mal que vous avez fait autour de vous, mot à mot, et les dégâts qu’ils peuvent faire. Certains le portent encore, car les paroles peuvent tuer : des ados, des adultes, des aînés. Tout le monde n’est pas imperméable à la méchanceté. Certains sont même très vulnérables et vous êtes en train de les démonter, petit bout par petit bout, jusqu’à ce que, défaits, ils s’écroulent, incapables de remonter. Moi, je les récupère en pièces détachées, je les aide à remettre chaque morceau à sa place, ils se reconstruisent, se renforcent et reviennent bien plus forts, plus puissants qu’avant. Ils vont tendre la main vers vous, non pas pour vous gifler (quoi que vous l’auriez mérité !) mais pour vous remercier. Ce qui ne te tue pas, te rend plus fort : vous les avez renforcés ! Ils sont heureux mes clients, quand ils vous font face, après leur coaching, et ne voient en vous que le petit morveux ou la petite peste : regardez-vous bien dans leurs yeux ! Ils ne seront plus jamais des victimes.
Et si vous voulez en savoir plus sur le sujet, je vous recommande de lire « Ces femmes qui détruisent… les femmes » (Béliveau éditeur), (sorti le 18 avril 2009), écrit par Marthe Saint-Laurent, qui s’est penchée sur la question du « bitchage » et qui vous aidera à surmonter l’insurmontable. Qu’on leur coupe « la langue… sale » !