FACEBOOK : LA FACE CACHÉE !
L’image que j’ai de Facebook, telle que reflétée par mes clients en coaching, n’est pas belle à voir : c’est un outil d’espionnage, de vengeance, d’agression auquel de plus en plus de personnes deviennent « accros ». Non seulement ce réseau social encourage la perversité, mais il rend les gens dépendants ! Bien sûr, si vous l’utilisez adéquatement, je ne doute pas que ce soit un moyen agréable de communiquer avec famille et amis. Mais souvenez-vous que 98 % de la population, sur une échelle de 1 à plus de 10, vit un déséquilibre affectif, donc on ne peut qu’en déduire que Facebook est plus souvent utilisé d’une façon détournée que saine.
J’imagine que ce qui va suivre vous fera sourire et peut-être vous reconnaîtrez vous dans certaines utilisations… La première qui me vient à l’esprit, c’est l’espionnage entre ex. Combien de clients m’ont avoué qu’ils espionnaient l’autre à travers son Facebook, quand ils n’ont pas été éliminés de la liste des amis. S’ils n’y ont plus accès, parce que bloqués, ils ont souvent les mots de passe que l’autre, innocent, n’a pas pensé à modifier. Une cliente m’a avoué enlever les messages que les filles laissaient sur le Facebook de son ex ! C’est plus fort qu’elle, ayant son mot de passe, elle va compulsivement sur sa page plusieurs fois par jour, espionnant ses faits et gestes, analysant ce qu’il écrit, pour y trouver des traces de regret, une volonté de revenir vers elle, une miette d’un soupçon d’un milligramme de quelque chose qui prouverait éventuellement qu’elle pourrait peut-être possiblement lui manquer ! Bien évidemment, c’est contre mes valeurs et je l’encourage à cesser cet espionnage qui lui empoisonne la vie, car à chaque découverte sur le Facebook de l’ex, qu’elle interprète de travers, elle grimpe aux rideaux ! Imaginez qu’elle n’a donc jamais les pieds sur terre !
Voir la tête de la nouvelle conquête de votre ancien partenaire est aussi une curiosité à laquelle vous ne pouvez pas résister et pourtant, ça vous fait mal : c’est sûr que dès qu’elle/il aura rencontré quelqu’un, elle/il affichera une photo de vacances ou autre, en couple, pour étaler sa joie et son bonheur d’être en couple à nouveau. Bien sûr, vous avez décidé de rester amis, sur Facebook comme dans la vie, mais la première vision de celui ou celle qui vous remplace est un moment de souffrance épouvantable. Votre espoir de retour s’envole en fumée. Alors, vous commencez à critiquer votre successeur, lui trouvant tous les défauts. Successeur qui ne vous a rien fait, qui a rencontré votre ex alors que vous aviez terminé votre relation. Mais votre jalousie prend le dessus et vous regardez compulsivement toutes les photos des deux tourtereaux, une poupée vaudou à la main, la truffant d’aiguilles ! Moi, j’appelle ça du masochisme que passer la journée sur le Facebook de l’autre, alors que ça vous fend le cœur en deux. Vous restez ainsi bien planté dans le passé et dans la souffrance : masochisme, vous dis-je !
D’autres utilisent leur page pour provoquer la jalousie de l’ex : un de mes clients, après que sa femme soit partie, s’est fait photographier devant sa voiture de sport, avec une belle fille qu’il connaissait à peine et a placé la photo bien en vue sur sa page. Son statut indiquant « célibataire », de nombreuses célibataires se sont mises à le draguer, par message sur « son mur » interposé. Évidemment, l’ex espionnant le Facebook de celui qu’elle avait rejeté, a eu un choc en voyant non seulement la photo avec la belle blonde, mais également tous les messages directs qu’envoyaient ses admiratrices. Mon client voulait, bien évidemment, la rendre jalouse et ça a marché : elle l’a appelé pour lui demander de lui apporter la salière et la poivrière (achetés dans un magasin à 1 $ !) dont elle avait un besoin urgent ?! Vous faire photographier avec un beau gars ou une belle fille pour attiser la jalousie de celui ou celle qui vous a « flushé » (« viré » en Québécois) est un coup bas qui marche malheureusement à tous coups. Bien évidemment, j’encourage mes clients à cesser cette guerre des Facebooks qui ne fait, encore une fois, qu’entretenir la souffrance. Je vous vois sourire…
Le statut sur Facebook : Évidemment, la première chose que vérifie celui qui vient de se faire virer, c’est le statut qu’indique l’autre sur sa page : quand il change « en couple » et indique « Célibataire », votre cœur se déchire en deux ! C’est vrai que dès qu’une rencontre se fait, c’est l’inverse : vous indiquez fièrement « en couple » et là vous savez que c’est sérieux. Enfin, vous le croyez. Il y a même des discussions à ce sujet : à partir de quand les deux mettront-ils leur statut à jour, annonçant qu’ils ne sont plus célibataires ? Un de mes clients avait noté « célibataire », mais affichait encore des photos de son ex et lui. Quand il a voulu contacter une belle demoiselle, elle a lu son statut, jusque-là tout allait bien, puis a vu ses photos : il a mis un certain temps à comprendre pourquoi elle l’avait viré si vite. Pourtant, qu’elle lui a écrit, avant de le virer « Belles photos, hein ?! ». La bonne nouvelle, c’est qu’il y a encore des personnes qui refusent de batifoler avec des personnes mariées !
La guerre des Facebooks : Donc celui ou celle qui vous quitte change son statut, puis vous retire de sa liste d’amis. Pourquoi ? Souvent parce que vous envoyez des bêtises sur son mur ! Et la guerre commence par Facebook interposé ! Ou encore vous écrivez des bêtises sur votre ex, sur votre propre page, afin que vos amis vous soutiennent et indique « j’aime », par solidarité, sous les méchancetés que vous avez écrites. Vous dénigrez l’autre avec délectation, tombant dans la diffamation, parfois la vulgarité, par désir de vengeance. Si vous pensez que c’est la meilleure façon de le/la faire revenir… vous vous trompez ! Un peu de dignité ! Car enfin, ceux qui vous lisent n’oseront plus avoir une relation avec vous, sachant ce que vous faites une fois que c’est terminé. Et l’ex riposte en écrivant d’autres bêtises sur vous et vous vous battez à coups de mots à travers Facebook qui favorise cette curée ! Puisque vous considérez votre ex comme de la crotte, cessez donc de taper dessus, vous vous mettez de la crotte plein les mains ! Encore là, un peu de dignité, s’il vous plaît ! C’est vous que vous salissez en essayant désespérément de salir l’autre.
Vous pouvez aussi, dans les amis des autres, trouver quelqu’un qui vous attire et lui écrire. La drague sur « Fessebook » est très prisée. Le statut de célibataire est bien là pour vous signaler que la porte est ouverte et la place est libre. D’autant que vous mettez une kyrielle de photos de vous, dans toutes les tenus, surtout en vacances à la plage, n’est-ce pas les filles ?! Et vous n’affichez pas les plus moches ! Cette compulsion à raconter toute votre vie et à exposer votre corps, aux yeux de tous vos « amis » et les amis de vos amis, a des relents de dépendance. Comme le dit ma fille, Cassandre, « faut pas avoir de vie » pour la raconter dans les moindres détails à tout le monde. Certains vont jusqu’à photographier et exposer ce qu’ils vont manger le soir même… Attention : ce que vous indiquez sur votre page donne beaucoup d’information au célibataire qui passe par là. Mais peut-être qu’il n’a pas plus de vie que vous ! En ce qui me concerne, un homme qui ferait profiter de tous les détails de ses journées à ses « amis » me verra tourner les talons. Pourquoi ce besoin d’exister à travers la façon que vous avez d’animer une page Facebook que d’autres personnes qui n’ont pas de vie non plus vont venir visiter et… critiquer ?! Vous vous exposez à la critique, en exposant tout ce qui constitue votre quotidien, puis vous êtes surpris que certains l’utilisent contre vous. Allumez !
Vous êtes souvent tenté de retrouver votre premier amour (votre première névrose ?!) et il arrive que vous réussissiez, toujours grâce à Facebook. Alors vous lui écrivez, découvrez qu’il/elle a encore un attachement pour vous, qu’il soit en couple ou non ( !), et vous reprenez, pour… vous « crasher » une fois encore ! Car cette personne est toujours aussi névrosée, sinon plus, et la nostalgie vous a poussé à nouveau dans ses bras, pour le même résultat. À moins que vous ayez fait une démarche personnelle et que l’autre personne l’ait fait aussi. Mais c’est rare, vous en conviendrez ! Pire, vous recherchez des personnes avec lesquelles vous étiez étudiant, pour voir comment leur physique a changé et vous vous moquez s’il est devenu replet et un tantinet chauve ou si elle a pris du poids, elle qui était la capitaine des pom pom girls. J’espère que vous avez, vous-même, mis des photos récentes et non celles d’avant votre accouchement ou celle d’avant votre dépression.
Sachez que les universités et les entreprises se renseignent à travers ce réseau social. Faites attention à ce que vous affichez. Bien sûr, vous pensez que tout est confidentiel et que seuls vos amis y ont accès… En êtes-vous certain ? N’ont-ils pas les moyens de rentrer dans votre vie privée ? Pensez-vous vraiment que votre page Facebook soit inviolable ? À votre place, je ne parierais pas là-dessus. Pour avoir un job, on ment parfois sur certains points que vous étalez sur votre page. Un soir de fête, vous vous êtes fait photographier les fesses à l’air pour faire une blague et cette image peut se retrouver sur votre site, mais également sur le site de quelqu’un d’autre… Et vous voilà grillé ! Certaines universités ont refusé des candidats sous ce prétexte-là et je ne sais pas comment elles ont pu accéder aux pages des personnes concernées. Nombreux sont ceux prêts à tout pour vous ridiculiser et mettre un truc comique sur leur page : vous pouvez en être la victime. Je demande à mes clients de ne pas prendre de photos de moi quand nous faisons des événements : non pas parce que je montre mes fesses ou que je me tienne mal ! Mais parce que je ne veux pas me retrouver sur la page de personnes que je ne connais pas. Souvenez-vous que les photos peuvent être copiées/collées…
Je suis certaine d’oublier des utilisations détournées de cet outil qui, mal utilisé, peut faire de nombreux dégâts, pour ne pas dire des ravages ! Vous comprenez, entre les lignes, que ceux qui sont « accros » souffrent de dépendance émotive, manifestant leur besoin d’être entourés et d’avoir des « amis » plus virtuels que réels. Je me souviens de la réplique dans le film « De père en flic » (réalisateur Émile Gaudreault), très bon film québécois, très comique, sur les difficultés de communication entre père et fils : le père dit au fils « Tu as des centaines d’amis sur Facebook et pas un pour t’aider à déménager ! ». No comment ! Étaler votre vie au détail près, passer votre temps à remplir votre page, à l’actualiser ou à regarder (espionner ?) celle des autres est un signal d’alarme : vous cherchez simplement à exister. Un de mes clients passait ses soirées assis sur le canapé à attendre que sa dulcinée ait terminé de mettre sa page à jour et de consulter celle des autres. Un beau jour, elle s’est retournée et… le canapé était vide ! Encore une fois, tout ce qui est besoin est dépendance. Facebook peut être un bon outil, mais bien utilisé. Dans l’excès, vous tombez dans tous les pièges évoqués dans cette chronique et vous plongez dans le monde de la névrose que vous alimentez. Restez dans le plaisir, mais sortez du besoin.
Personnellement, je n’ai pas de page Facebook. Attention, il existe une autre Pascale Piquet sur Facebook, mais ce n’est pas moi. Elle doit se demander pourquoi tant de gens lui demandent d’être amis ! En revanche, le « Syndrome de Tarzan » a trois ou quatre pages. Ce sont des pages initiées par des lecteurs qui ont apprécié le livre et veulent le partager. Mais la seule sur laquelle j’interviens de temps en temps est la page « Le syndrome de Tarzan » administrée par Sophie Claudia Ouellet, qui ne permet l’accès qu’à ceux qui ont fait le coaching avec moi ou juste lu le livre. Mes clients et lecteurs communiquent entre eux, dans un phénomène de soutien et de partage d’expériences. Donc si vous avez lu le livre et souhaitez adhérer à cette page bien utilisée ( !), vous êtes les bienvenus. La morale du jour : vivez votre vie au lieu de perdre du temps à l’étaler !
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