Les acquisitions dans le Cloud : quand les « gros » mangent les « petits »

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Il y a quelques jours nous publiions le billet suivant : De la démarche indirecte dans le Cloud et de l’intérêt du partenariat. Force est de constater qu’à côté de cette segmentation des acteurs et d’une répartition affinée des différents rôles, les acquisitions vont également bon train dans l’univers du Cloud Computing. Car dans l’océan, il y a les « gros » poissons, et il y a les « petits »…

VMware et Citrix plutôt « agressifs »

Ce matin l’annonce était la suivante : VMware a acquis Socialcast, un éditeur de solutions collaboratives créé en 2005, créateur d’un réseau social d’entreprise éponyme (déployable en mode cloud privé ou on-premise, d’après le communiqué officiel). Après avoir racheté Zimbra et SlideRocket, le spécialiste de la virtualisation continue sa lancée et s’offre une nouvelle brique collaborative.

Dans le même registre, Citrix a récemment fait l’acquisition de la société Kaviza, créatrice de la solution de VDI VDI-in-a-Box, après avoir racheté Shavlik (solutions de gestion et de monitoring d’infrastructures) et EMS Cortex, un des leaders mondiaux du provisioning. Il est désormais avéré que de grands acteurs tels que ceux-là appliquent une stratégie qui nous mènerait tout droit à la concentration du marché. La question est : les laissera-t-on faire sans réagir…

Alors à terme, tout est fini pour les « petits » ?

Le marché du cloud computingvaste, à n’en pas douter ! – va-t-il finir par ressembler à une gigantesque arène dans laquelle nous verrons s’affronter de riches et puissants mastodontes ? Pas si sûr, car le terrain de la PME n’est pas simple à aborder, et quand on est un éléphant dans un magasin de porcelaine… vous connaissez la suite !

Passons en revue quelques clichés avérés, pour user de l’oxymore…

  • Quand on est « gros », on est plus généraliste que spécialiste : cela signifie premièrement qu’il y a encore de belles places à prendre sur des marchés de niche, mais aussi en agrégeant un service additionnel et différenciateur (Cf. le Support Utilisateurs de Global SP) ;
  • Quand on est « gros », on est a priori moins flexible : ok ! Celui-ci est à modérer et dépend des cas, je vous l’accorde. Mais quand même, nul n’ignore que les procédures tous azimuts chères aux grandes entreprises sont parfois des tueuses de business, tant les processus de décision peuvent conduire à des bizarreries (Cf. le réengagement contractuel lors de l’ajout d’utilisateurs pour Exchange Online, l’offre de messagerie proposée en direct par Microsoft…) ;
  • Quand on est « gros », on est moins proche : cela rejoint en quelque sorte le premier point sur « le service en plus » : connaître le prénom de votre interlocuteur au téléphone, avoir son numéro de portable dans certains cas, pour bypasser la procédure… pas d’hypocrisie, les relations informelles comptent pour une large part et tout le monde le sait !

Est-ce à dire qu’il ne faut pas surveiller de près l’évolution des « gros » ? Que nenni. Mais le taux d’équipement en termes de cloud computing (le terme est un tantinet fourre-tout, nous sommes d’accord) est encore tellement faible qu’il y a bel et bien de la place pour les « petits ». Attention tout de même à ne pas s’embourber dans la logique « Tout va bien dans le meilleur des mondes », mais il n’y a pas de quoi crier au loup.

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