La peur ultime

Dernièrement, lors d’une entrevue pour un article, la journaliste m’a demandé : « Pensez-vous que toutes les peurs découlent de celle de la mort? » Intéressante question.De toute évidence, elle constitue un sujet que l’Humanité a tenté d’aborder tout au long de son Histoire, notamment au travers des religions qui ont chacune essayé, à leur manière, d’apporter une réponse au travers d’une vision, d’un code de conduite, pour le meilleur comme pour le pire.
Autant de points de vue reflètent sûrement l’aspect multiple de la réponse à cette question qui loin de trouver une issue définitive suscite bien des réflexions.
Certains croient que la mort constitue la destination finale. Point de non-retour, il n’existe plus rien après, ni avant d’ailleurs. Pour d’autres, la mort est le commencement de quelque chose de nouveau, le passage d’un état à un autre. L’être humain peut donc aussi bien la craindre, la désirer, la provoquer que l’accepter. De ces points de vue différents découlent nécessairement des attitudes variées face à cette étape à laquelle tout être humain est confronté, à un moment donné. Peut-être même qu’il est possible de distinguer la peur de mourir de celle d’ignorer le moment de sa venue. Encore des nuances possibles.

Lorsque j’observe la société contemporaine, j’ai plutôt tendance à constater que la mort fait peur, très peur. Les personnes âgées sont camouflées aussi bien par des noms plus éloquents que par des institutions qui ressemblent parfois à des prisons. Les publicités privilégient la jeunesse, la minceur (pour ne pas dire la maigreur), afin de susciter le désir du produit clamé. Les centres d’aide à l’emploi et aux démarrages d’entreprises offrent toute une gamme de services aux personnes âgées de moins de 35 ans… Bref, loin de vouloir vous convaincre, je vous laisse regarder par vous-même de la position adoptée dans notre culture face à la vieillesse et la mort pour trouver votre réponse, et peut être votre propre attitude vis-à-vis de cette facette de la vie.

L’orient, en revanche, semble avoir une position différente de la nôtre. Loin d’être mis à l’écart, les aînés sont intégrés dans la communauté et participent auprès des leurs. Ainsi, les plus jeunes peuvent apprivoiser la vieillesse et envisager progressivement la détresse que peuvent susciter certaines étapes de la vie. La vie offre alors de nombreuses occasions de se familiariser avec toutes sortes de « morts », dans le sens de passage. Par exemple, le passage de l’adolescence à l’âge adulte se traduit par une sorte de perte d’une insouciance, d’illusions, de dépendance vis-à-vis des parents au profit de l’acquisition d’une plus grande autonomie, etc. … Reste à savoir quel point de vue sera adopté. Regarder en arrière, avec nostalgie ce que l’enfant a été ou bien apprendre à apprécier cette nouvelle étape de vie?
De cette perception, du temps que l’on y consacre et de la préparation qu’on y accorde, c’est le sens même que l’on donne à sa propre existence qui se précise. Cette attitude vient renforcer les valeurs personnelles mises en application dans le quotidien. Elle offre l’opportunité d’apprendre ce qu’est la vie et de mieux s’entraîner à vivre certains changements inhérents à notre condition humaine. Aussi difficile, parfois, que cela puisse être, il est sûrement plus utile, au bout du compte, d’apprendre à y faire face que de continuer à avancer tête baissée ou les yeux fermés.
Bien entendu, c’est un choix personnel qu’il est préférable de prendre en toute connaissance de cause pour vivre pleinement sa vie.
À une époque où les racines culturelles, spirituelles et religieuses semblent avoir éclatées, où un nombre croissant de gens sont en recherche d’une philosophie de vie, de quelque chose en quoi croire, d’une raison d’être, le choix de ses valeurs personnelles influencera sûrement pour beaucoup la direction que nous donnons à notre vie, sa qualité en terme de bonheur. Dans cet objectif, le coach favorise la clarification des valeurs. Il supporte la mise en application de celles-ci notamment dans les moments plus exigeants de la vie, car c’est réellement en période de changement qu’une attitude particulière est plus délicate à adopter. Il guide et motive le coaché dans l’adaptation que lui demandent les évènements extérieurs, la confrontation des peurs qu’éveillent en lui les pertes qu’il traverse afin de retrouver plus rapidement et facilement sa zone de confort.

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