Évitement: mécanisme de défense contre l’anxiété

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Si vous souffrez de troubles anxieux, vous avez sans doute tendance à avoir des comportements d’évitement comme  mécanisme de défense contre l’anxiété. En effet, il est fréquent qu’elle tente de se défiler face aux situations stressantes.  On parle alors de comportement de fuite. La personne anxieuse adopte l’évitement comme stratégie de protection. Est-ce une manière efficace de gérer l’anxiété?

Le piège de l’évitement

 

À court terme, ce mécanisme de défense contre l’anxiété semble être efficace. Il permet de réduire l’intensité et la durée des angoisses. En revanche, à force de fuir les situations anxiogènes, la personne souffrant d’anxiété généralisée, de phobie ou de trouble obsessionnel compulsif perd confiance en elle. La stratégie d’évitement des facteurs de stress se retourne contre soi et amplifie les angoisses. À force d’éviter de se confronter à certaines situations, la personne anxieuse créée à son insu un cercle vicieux dans lequel elle se retrouve prise au piège. Elle développe souvent la peur d’avoir peur.

 

En prenant pour habitude d’esquiver ce qui vous effraie, vous perdez votre capacité d’adaptation, votre estime et votre confiance. De plus, vous bloquez le processus d’apprentissage vous permettant de développer de nouvelles compétences en contexte inconnu. Il existe une multitude de situations où vous pouvez utiliser l’évitement comme mécanisme de défense. Par exemple, vous pouvez avoir peur de répondre au téléphone. Vous avez peur de dire ou que l’on vous dise non car ce serait un signe de rejet. Vous avez peur de changer d’emploi car l’adaptation au changement vous angoisse. Certaines personnes ont peur de s’engager dans une relation amoureuse. D’autres ont peur de s’affirmer et éviter d’exprimer  ce qu’elles pensent. Alors, comment sortir du mécanisme de défense qu’est l’évitement?

 

Le courage d’affronter pour briser l’évitement comme mécanisme de défense

 

Commencez par reconnaître que vous avez tendance à fuir certains lieux ou des personnes en particulier. Aussi difficile que cela puisse être, il vaut mieux éviter de refouler vos émotions. Souvent, dans une relation amoureuse, il peut être difficile d’exprimer le fond de sa pensée. Si vous ne pouvez pas vous exprimer calmement, alors écrivez une lettre à votre partenaire. Faire l’autruche ne vous apportera rien de positif. Soyez le plus honnête possible envers vous-même. N’hésitez pas à vous entourer et à vous confier à une personne digne de confiance ou à un professionnel. Vous aurez ainsi un regard plus neutre et objectif. Il est important de savoir si vous utilisez l’évitement comme mécanisme de défense car vous ne savez pas comment gérer l’anxiété. Une remise en question n’est jamais aisée et apporte son lot d’angoisses, de stress et d’incertitude. En prenant le temps d’y faire face petit à petit, à son rythme, il est plus facile de se sentir en confiance et de trouver des solutions.

 

Vous ne pouvez remédier à votre état d’anxiété si vous continuez à vous voiler les yeux ou à utiliser l’évitement comme mécanisme de défense. Hélas, on ne peut se protéger de tout. Parfois, le meilleur choix est de prendre le taureau par les cornes. C’est le premier pas, sans doute le plus difficile, car il vous souffle le prochain pas à poser : faire face à ce qui vous fait peur.

 

Confronter ses peurs pour arrêter d’utiliser l’évitement comme mécanisme de défense

 

Apprendre à confronter ses peurs nécessite de se poser des questions. Un demeurant rationnel et le plus objectif possible, vous pouvez vérifier que la réalité correspond à la perception que vous en avez. Si vous faites cela tout seul, il est nettement plus facile d’apprivoiser vos peurs par écrit. Le succès n’est certes pas garanti, mais je peux vous assurer que vous serez déjà vainqueur au moins sur un point. Vous cesserez d’alimenter votre anxiété en continuant d’éviter. Cela peut faire toute une différence dans votre quotidien et c’est très libérateur!

 

Il arrive souvent que nous n’osons pas car nous pensons que les choses vont être difficiles, mais n’est-ce pas plutôt l’inverse? La vie ne deviendrait-elle pas justement plus contraignante et difficile, car parfois, nous n’osons pas suffisamment passer à l’action? Car nous évitons de? Nous évitons par réflexe tellement ce mécanisme de défense est inconscient chez certains. Voyez avec le recul les résultats que cette stratégie de gestion du stress a donné. Prenez un moment pour identifier les conséquences de l’évitement. Avez-vous manqué des opportunités à cause de vos peurs? Réfléchissez-y un moment. Trouvez des souvenirs où pour vous protéger, vous avez évité d’affronter une situation. Remarquez à quel point vous auriez mieux faire d’agir car le problème s’est aggravé en décidant de fuir la situation.

 

L’évitement n’est pas le seul mécanisme de défense contre l’anxiété

 

Si tant est que vous ayez réellement besoin de vous protéger, vous gagnerez en liberté d’action en trouvant des antidotes à l’anxiété. Il y a des moyens concrets pour contre carré l’apparition de nouvelles attaques de panique. Il existe plusieurs outils que vous pouvez tester pour vous protéger autrement que par l’évitement. De nombreux livres peuvent vous aider à trouver vos solutions. Consulter un professionnel pour faire un coaching vous aidera à définir de nouvelles stratégies de gestion de l’anxiété.

 

N’oubliez pas que la grande majorité de vos craintes sont d’ordre psychologique. Le danger existe essentiellement dans votre tête, mais il n’est pas réel. Rares sont les situations où vous risquez vraiment de mourir de nos jours. Souvent, la personne souffrant d’anxiété généralisée a peur de ce qu’elle imagine qui pourrait se produire. Cette perspective est utile pour se rappeler que votre vie n’est pas menacée et que vous êtes en sécurité. Il s’agit d’abord d’idées, de scénarios que vous imaginez dans votre esprit. Aussi, il n’y a rien que vous ayez besoin d’éviter pour vous protéger, car il n’existe aucun danger contre lequel vous défendre.

 

Comment se défendre contre l’anxiété sans évitement?

 

Pour résumé, voyez l’anxiété comme étant un mélange de peurs et d’impuissance. En explorant les peurs que vous ressentez et ce sur quoi vous craignez de ne pouvoir agir, vous découvrirez comment faire affronter une situation stressante.

Devant un événement ou une personne : je perçois, j’imagine, je vois un danger. Deux options possibles de gérer votre peur :

  • La peur est positive et utile si le danger est réel (ex : je tombe sur un ours dans la forêt)
  • La peur disparaît quand : l’événement disparaît ou quand l’idée de danger disparaît.

Pour atténuer le sentiment d’impuissance, il est important de garder en tête que :

  • L’anxiété est un état dont vous êtes en grande partie responsable et par conséquent, sur lequel vous avez du pouvoir!
  • On accuse souvent les situations ou les personnes au lieu de s’attaquer aux causes premières : nos idées.

Le danger venant plus souvent de nos pensées, c’est vers l’intérieur qu’il faut se tourner. Regardez et apprivoisez vos peurs, confrontez les de façon rationnelle et le plus objectivement possible. Advenant que le pire scénario se produise, évaluez vos options. En travaillant ainsi à la fois les peurs et le sentiment d’impuissance, vous n’aurez plus besoin d’utiliser l’évitement comme mécanisme de défense.

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