Enquête sur l’affaire des moines de Tibhirine toujours en cours

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L’affaire des moines de Tibhirine a suscité une vive réaction lors des faits en 1996. En effet, ces derniers n’ont pas été sauvés des mains de leur bourreau même avec l’intervention de ceux considérés comme des as dans le domaine de la négociation, comme Jean Charles Marchiani. Une enquête a été ouverte en 2003 suite à une plainte des membres de la famille d’un de moines tués. Une enquête toujours en cours.

C’est le 27 Mars 1996 que survient de drame. Les 7 moines sont enlevés de leur monastère de Tibhirine, à l’aube par des individus armés selon les témoignages reçus. Silence radio pendant un bon mois après cela. On ne retrouve pas leur trace et aucun groupe ne s’est manifesté jusqu’à ce que le GIA revendique l’enlèvement. C’est son émir Abou Abderrahmane Amine, alias Djamel Zitouni qui fait l’annonce. Il demande que l’émir Abdelhak Layada soit élargi en échange de la vie des otages. C’est par un refus que le Quai d’Orsay décide de répondre, entraînant l’exécution des moines. Les autorités algériennes découvriront leur tête quelques jours plus tard, sans aucune précision sur le lieu. Ils ont été décapités et le reste de leur dépouille est introuvable.

En 2003, les membres de la famille d’un des moines portent plainte et conduit à la réouverture de l’enquête. Les juges vont faire de leur mieux pour recueillir les témoignages et pour que l’enquête porte ses fruits, mais Alger se porte en obstacle pour des investigations sur place prétextant que c’est un crime qui s’est déroulé sur leur terre et fait par des Algériens. C’est donc leur affaire.

Coup d’éclat en 2004, un repenti du GIA apprend au parquet de Paris où se trouvent les corps : dans une fosse commune. Changement d’attitude d’Alger qui permet une enquête sur place. Nouvel élément, un autre repenti vient affirmer que c’est Zitouni le responsable, un autre, un ex-émir cette fois confirme cette information lors d’une interview. Un ancien membre des services algérien Abdelkader Tigha vient ensuite affirmer pour sa part que c’est son ancien service qui a prémédité l’enlèvement en collaborant avec le GIA. Les différents témoignages recueillis sèment des questions sans réponse. Le Préfet Marchiani qui est l’ex-préfet du Var et Jacques Dewatre ancien patron de la DGSE vont être entendu sur cette affaire en tant que témoins bientôt en France, par un juge d’instruction algérien en charge de l’enquête sur la mort des moines de Tibhirine.

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