Anbyans et Septentrionale ont confirmé leur capacité à mener leur public

les deux ténors de la musique du grand Nord ont confirmé leur capacité à mener leur public. L’orchestre Septentrionale, véritable pionnier de l’histoire de la musique contemporaine d’Haïti, a brillé de mille feux. Cette formation musicale a vibré le macadam pour le plaisir de leurs supporteurs.

Le groupe Anbyans du Cap Haïtien, en bon challengeur, a donné le ton, en drainant durant les trois jours gras une foule compact derrière lui.  Dans un rythme très entrainant, Anbyans de la cité christophienne a fait vraiment danser leurs fans.

« Pour ce que j’ai vu à la télévision, presque toutes les formations musicales se déclarent Vainqueur, mais Anbyans du Cap-Haitien et Septentrionale ont trop bien animé le parcours carnavalesque que les autres groupes musicaux provenant de Port-au-Prince ou de la Diaspora », a déclaré Fabrice Rouzier, pianiste, producteur, entrepreneur, l’un des meilleurs musiciens haïtiens de sa génération.

« Anbyans just MOVE anmweeeyyyyy… », a exprimé pour sa part Arly Larivière, maestro et chanteur vedette de l’orchestre de Floride « Nu Look ». Arly et plusieurs de ses amis vivaient en direct via internet depuis West Palm Beach (Floride) le carnaval national au Cap-Haitien.

Le groupe Tropicana d’Haïti ne s’est pas présenté en enfant de chœur non plus. La bande à Ti blanc (Octavius Charles) a fait bouger « jeunes et vieux ». Le drapeau Bleu et blanc a représenté aussi valablement la fierté des capois durant le défilé.

Les temps forts du carnaval 2013
T-vice et Djakout #1 se sont livrés dans un duel sans merci et n’entendaient pas lâcher prise. Les « Boys scout » de Roberto Martino ont largué « la bombe » sur l’équipe de Shaba et Roro. « Lage Bomb nan », c’est le refrain qui sert de flèche accrochée à l’arc du lead vocal de T-vice qui se déclare « Maitre du macadam ».

A la guerre comme à la guerre, Djakout #1 a répliqué avec force au défi des musiciens de T-Vice. Entourer de ces fanatiques, la bande à Hervé « Shabba » Anténor a livré la marchandise. Shabba et son équipe ont affirmé leur capacité à maintenir le tempo. Djakout #1, accompagné par une cohorte de fanatiques a enflammé le boulevard du Cap-Haitien.

Absent sur le parcours pour le premier jour gras, « Kreyòl la » a fait son entrée avec fougue au deuxième jour. La polémique (Carimi vs Kreyòl la) a eu lieu pour le plaisir des fans. Joseph Zenny Jr dit Ti Joe Zenny et son équipe ont menés la danse avec le refrain « fanatik bebi, men bebi, mete men nou anlè ».

Boukman Eksperyans, au son un peu adoucissant et très entrainant, a mené la danse dans un style très original. L’équipe de Barnabé « Lòlò », était en parfaite liaison avec son public qui fredonne au pas mesuré. Le ténor du genre Racine, a été empêché de défiler durant la  dernière nuit du carnaval, dénoncent les responsables de la formation musicale.

Après plusieurs années d’absence, le groupe Koudjay a refait son entrée sur la scène. Une réapparition qui ne laisse aucun fan indifférent. King Kessy a fait quand même bonne recette auprès des carnavaliers et des carnavalières.

Les capois ont vécu durant trois jours au rythme infernal du carnaval national baptisé « Yon Ayisyen, yon pye bwa, Ann pote kole ». A travers les chars allégoriques, des milliers de carnavaliers ont eu l’opportunité de voyager à travers le temps, l’histoire et les grandes légendes d’Haïti.

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