Les pays émergents face à des difficultés temporaires ?

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Pour le Fonds Monétaire International comme pour la Direction générale du Trésor à Bercy, les pays émergents ne sont plus les principaux responsables de la croissance mondiale. Une situation qui inquiète déjà tous les investisseurs lancés dans l’aventure africaine… L’homme d’affaires et financier Christophe Mazurier et le fonds britannique Ashmore Group démontrent néanmoins qu’en dépit d’une conjoncture défavorable, les pays en développement restent attractifs…

Les pays émergents sont-ils en crise ?

Après avoir longtemps incarné le nouvel horizon de la croissance mondiale, les pays du Sud font face à un début de crise. D’après le Fonds Monétaire International, « le ralentissement en Chine, et la baisse du prix des matières premières qui en découle, ont affaibli la dynamique économique à la fois des pays exportateurs de ces matières premières, et de ceux entretenant d’étroites relations commerciales » avec le géant asiatique. Si la Chinafrique a fait couler beaucoup d’encre en ce qui concerne l’hégémonie chinoise, les nouveaux chiffres pour 2015 invitent les analystes à davantage de prudence.

En effet, la dernière étude réalisée par la Direction générale du Trésor confirme qu’en « 2015 et 2016, ce sont les économies avancées, et notamment les pays anglo-saxons, qui devraient tirer la croissance mondiale, et non plus les pays émergents, comme lors des quinze dernières années ». Alors que les anciens pays industrialisés devraient retrouver le niveau de croissance de la période 2000 / 2007, soit environ +2,6% par an en moyenne, les pays émergents devraient, au contraire, enregistrer une diminution de leur niveau d’activité (+4,4% en 2015 contre 6,6% par an en moyenne sur la période 2000 / 2007)…

Christophe Mazurier et Ashmore Group rassurent les investisseurs

En 2013, déjà, le directeur d’Invesco AM, Bernard Aybran soulignait qu’en raison de la politique monétaire américaine, nous assisterions à une « désaffection des investisseurs » pour les PED particulièrement sensible à l’horizon 2015. Pour autant, Christophe Mazurier tempère l’inquiétude des acteurs de marché et rappelle que « les investisseurs internationaux ont misé un dollar sur les pays émergents pour chaque dollar investi dans les économies développées » en 2014. Il insiste bien, toutefois, sur le « risque de création d’un cercle vicieux » et recommande de suivre avec attention les évolutions des prochains mois.

Les dirigeants du fonds de gestion de portefeuilles Ashmore Group incitent également à d’avantage de confiance quant au potentiel des économies émergentes. Selon ces derniers, les investisseurs restent « intéressés pour la plupart par des placements de long terme, susceptibles de résister à la volatilité qu’impose la fluctuation du dollar US ». Comme le souligne un récent rapport publié par Llewellyn Consulting, les opportunités d’investissement ne manquent pas dans ces régions du monde. La Banque Africaine de Développement anticipe en effet « 90 milliards de dollars par an au cours des dix années à venir, soit environ 15% du PIB » destinés au développement des infrastructures nécessaires à l’urbanisation du continent.

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